La satire feint d’être drôle pour Lydie Salvayre. Son Irréfutable essai
de successologie raille une littérature qui brosse dans le sens du poil au profit d’une littérature qui secoue. L’égérie serait Don Quichotte, capable de fustiger les préjugés de son époque sous le couvert du rire et de la malice.
Par Norbert Czarny, critique littéraire
Pour Orwell, la misère du monde rend impossible une attitude strictement esthétique dans l’écriture. Pour lui, l’écrivain se doit de révéler le réel,
c’est un engagement moral et politique.
Par Stéphane Labbe, professeur de lettres
Géraldine Guillier a traduit le roman d’Orwell pendant le confinement. Attentive à d’autres traductions, elle a été frappée par l’actualité de certaines phrases et insiste sur la part d’espoir qui résiste dans les pages.
Propos recueillis par Stéphane Labbe
Pour explorer la situation de l’individu face au pouvoir,
le roman de George Orwell est un cas d’école. Il permet une réflexion
sur l’utopie et la contre-utopie, sur la novlangue et la surveillance de masse et sur le désir, la conscience et la trahison. Il offre aussi des perspectives grammaticales sur les subordonnées hypothétiques.
Par Stéphane Labbe, professeur de lettres
Les œuvres d’Orwell sont passées dans le domaine public en 2021. Depuis, 1984 a connu pas moins de cinq adaptations graphiques.
Les comparer permet de mesurer la puissance d’évocation du texte
et d’élaborer des arguments techniques et critiques.
Par Marie-Astrid Clair, professeure de lettres (Paris)
Tiraillé entre les écrivains de l’imaginaire, comme Poe et Lovecraft,
et les classiques que sont Balzac, Camus, Kafka ou Dostoïevski, Philip K. Dick a épousé la science-fiction pour fertiliser ses questionnements métaphysiques et secouer notre rapport à la réalité.
Par Inès Hamdi,
professeure de lettres au collège Victor-Hugo à Noisy-le-Grand (93)
Situations et protagonistes « dickiens » ont pris le relais des mondes autoritaires de George Orwell. Traversée d’extraits qui l’illustrent
dans le cadre du questionnement « Progrès et rêves scientifiques ».
Par Inès Hamdi,
professeure de lettres au collège Victor-Hugo à Noisy-le-Grand (93)
Le film de Florian Henckel von Donnersmarck se déroule en 1984,
dans une RDA sous contrôle féroce de la Stasi. Big Brother y est incarné par trois hommes et la culture artistique s’y révèle comme un potentiel antidote.
Par Alain Beretta, professeur de lettres
Cette figure de proue de la science-fiction actuelle se singularise
par son refus de l’omniscience. Dans un style où l’ouïe l’emporte sur le visuel, il crée des résistances contre la servitude volontaire, dans un monde saturé de technologies.
Par Éric Hoppenot, professeur de lettres