Albatros, de Xavier Beauvois
Au large des gouffres amers

Dans le bocage normand, un gendarme, avide de stabilité, bascule à la suite d’un drame. Le réalisateur du film Des hommes et des dieux reprend la dialectique du haut et du bas, fondatrice de son cinéma existentiel, et cherche comment l’homme puise en lui les ressources de son salut.

Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique de cinéma

Illusions perdues, de Xavier Giannoli : Foi en l’art

Fustigeant la presse paresseuse et commerciale, les journalistes aux ordres, les articles de complaisance, les emballements médiatiques et les concentrations de titres, ces Illusions perdues sont d’une actualité mordante, tout en saisissant le mouvement de l’époque balzacienne.

Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique de cinéma

Walt Disney : où sont passés les animaux ?

Foin d’anthropomorphisme et disparition des espèces : le règne animal décline jusque dans les films Disney. Une étude du Muséum national d’histoire naturelle sur les productions de 1937 à 2010 conclut à une régression nette de la biodiversité, mais aussi de la représentation de la nature. Quid de la sensibilisation ?

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres spécialisé dans le cinéma

Eugénie Grandet
De l’ombre à la lumière

Un beau clair-obscur et un montage ralenti pour mieux coller au rythme du récit balzacien : Marc Dugain dépeint une Eugénie Grandet avide d’amour dans l’obscurité de la prison paternelle. Sous les traits de Joséphine Japy, la jeune femme trouve refuge et salut dans le contact avec la nature.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres, spécialiste de cinéma

Quand Bertrand Tavernier
conçu L’Horloger de Saint-Paul

Auteur d’une œuvre disparate et généreuse, cinéphile passionné et passionnant, Bertrand Tavernier est mort le 25 mars dernier. Retour en forme d’hommage sur son premier long métrage, douloureuse réflexion sur la difficulté de communiquer entre un père et son fils adolescent.

Par Philippe Leclercq,
professeur de lettres, spécialiste de cinéma

« I am Greta »

Brillante, émouvante, la militante écologiste suédoise apparaît, dans le portrait documentaire de Nathan Grossman, comme une enfant capable de déplacer des montagnes. Partie à l’assaut de la crise climatique pour lutter contre son éco-anxiété, elle attend des réponses qui ne viennent pas. Sa colère grimpe, comme chez la génération climat.

Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L'École des lettres

Échos et déchirure

CINÉMA. Inspiré de faits historiques, le cinquième long métrage de Jasmila Zbanic tisse une fiction qui ramène aux heures les plus sombres du conflit bosniaque. « La Voix d’Aïda » se déroule dans un périmètre unique et fermé, où les civils sont les otages d’une guerre qui les dépasse, autour d’un personnage d’interprète impliquée et écartelée. En salle le 22 septembre . Par Philippe Leclercq