« La Carpe et les Carpillons » fournit à Grandville l’occasion de prouver son habileté en matière de composition, de même que sa profonde intelligence des textes dont il assure l’illustration. Il parvient à transposer sur le plan graphique à la fois l’humour, le drame et la tonalité didactique de la fable. Plus troublant, l’histoire devient tellement sienne qu’elle lui permet d’inscrire dans l’illustration ses propres conflits intérieurs : une brève comparaison de cette gravure avec une autre, réalisée ultérieurement, fait comprendre en quoi cette carpe et ses carpillons pouvaient particulièrement toucher l’illustrateur.