«Au revoir là-haut », de Pierre Lemaitre. Une écriture jubilatoire et inventive

Après avoir ouvert « Au revoir là-haut », impossible de le quitter. Les commentateurs ont parlé, avec parfois un peu de condescendance, de « roman populaire ». Soit. Mais l’étiquette importe peu quand il s’agit du plaisir de la lecture. Lemaitre, le bien nommé, sait raconter une histoire en ménageant les effets de surprise ou les rebondissements ; il sait créer des personnages vivants, crédibles, attachants ou répugnants. Il sait aussi – ses précédents livres l’ont montré – utiliser les ressources des genres éprouvés : le roman noir, le feuilleton, le roman de guerre, la chronique sociale. Il reconnaît lui-même, en appendice, sa dette envers Genevoix et Barbusse, Jules Romains et Gabriel Chevallier, Dorgelès et Gaboriau, et avoue, malicieusement, de nombreuses insertions intertextuelles, parfois visibles, d’autres fois bien cachées. Mais, au total, sans pasticher ses modèles, il invente un style, une tonalité, une manière…
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Magazine spécial : 14-18. Écrire la guerre
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