Traduit en français sous le titre « Calpurnia », le roman de Jacqueline Kelly, « The Evolution of Calpurnia Tate », est un très joli récit d’enfance qui joue sur la polysémie du mot « evolution », car s’il s’apparente effectivement à un roman de formation, il aborde aussi le thème de l’évolution darwinienne, centre d’intérêt des principaux personnages et marqueur idéologique, au même titre que les revendications féministes de l’héroïne qui, au seuil du XXe siècle, souffre du carcan dans lequel on cherche à l’emprisonner. « Calpurnia » est donc un roman susceptible d’offrir au professeur de troisième de judicieuses pistes de réflexion, qu’il s’agisse d’aborder le « récit d’enfance et d’adolescence », entré dans les programmes en 2008, ou d’alimenter des sujets d’argumentation sur la condition féminine, l’éducation ou l’évolution…