Vantée par les uns, dépréciée par les autres, l’œuvre romanesque de la comtesse de Ségur laisse rarement indifférent. L’expérience montre qu’elle plaît souvent à de jeunes lecteurs parce qu’il y est avant tout question d’enfants dont les aventures, les jeux, les bêtises, les rapports avec les adultes les amusent ou leur rappellent des souvenirs. « Mémoires d’un âne » (1860) est un texte vivant et riche en situations. Comme dans la plupart de ses romans, la comtesse de Ségur y fait alterner narration et dialogues. Les aventures de Cadichon provoquent tour à tour le rire, l’émotion ou la révolte.