Emir Kusturica : « Chat noir, chat blanc »

Sous des dehors échevelés, le film « Chat noir, chat blanc » (France-Allemagne, 1998) – certes, baroque – est en fait très construit : après un exposé en quatre tableaux des différents « clans », les séquences s’enchaînent de manière « tuilée », se dérobant parfois à une délimitation nette. La « perméabilité » des espaces, la possibilité de tout détourner (pétrole, train, mariages) sont d’ailleurs caractéristiques du film. Trois axes sont importants : le burlesque, le merveilleux et le féerique, ainsi que la comédie morale. Ces aspects sont étroitement liés : l’amour triomphera et le « destin » évoqué par les couples – ordre des choses – prendra le pas sur le désordre. Mais le destin n’est pas celui de la tragédie, il appartient à la comédie, et le film, qui finit sur les mots « Happy end », montre que ce n’est pas un genre mineurDes prolongements sont possibles : le scénario, avec son coup de théâtre final qui déjoue le cynisme des mariages arrangés, évoque les comédies de Molière. On peut également travailler sur le burlesque et la farce au cinéma et en littérature (Rabelais, Voltaire, etc.).
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étude de l’image - cinéma
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