La question du bouc émissaire et de la maltraitance dans « Les Nouveaux Malheurs de Sophie », de Valérie Dayre (séquence)

Tout comme la Sophie de la comtesse de Ségur qui, « sans faire exprès », mutile et éborgne ses jeux et ses animaux, la Sophie de Valérie Dayre porte un prénom lourd de sens dont il va lui falloir faire la preuve dans l’épreuve de sa valeur avant de pouvoir l’assumer et le porter pleinement : Sophie, la sagesse ! Pour des élèves de quatrième, l’intertextualité visible dans le titre n’est plus guère perceptible dans le texte, mais ils la découvrent lors de va-et-vient entre les deux œuvres. La séquence présentée ici ne se contente pas d’étudier une œuvre intégrale de littérature de jeunesse, mais autorise à lancer le débat littéraire et citoyen sur une question qui pourrait dépasser les simples apparences du syntagme déjà un peu galvaudé de « maltraitance ». Il y est question du regard qu’on peut porter sur la maltraitance pour s’interroger sur ses mécanismes et comprendre comment et pourquoi un groupe se désigne un bouc émissaire. À cet égard, l’enseignement du fait religieux à l’école prendra une place importante. L’article propose de traiter ces questions dans une classe de quatrième par le biais de la joute oratoire et du débat littéraire, préparés par des « chantiers » de recherche. Pas de débat contradictoire et polémique ici, ni un simple débat d’idées qui permettrait de discuter un grand thème d’actualité, mais la discussion étayée par des faits de langue et de rhétorique. Déroulement de la séquence : six séances, suivant le principe des travaux différenciés. En conclusion, des conseils aux enseignants afin d’éviter toute dérive dans les débats organisés en classe
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quatrième
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