En 2007 paraissait « Manège, Petite histoire argentine », un court roman de Laura Alcoba qui mettait en scène la narratrice, enfant, dans l’Argentine en crise des années 1970. On était à quelques mois du coup d’État qui conduirait Videla et ses comparses au pouvoir et plongerait le peuple argentin dans une période de violence. L’enfant qui racontait, était fille de militants révolutionnaires ; son père était en prison, sa mère et elle vivaient dans la clandestinité, à La Plata. Laura Alcoba a également raconté la jeunesse de ce couple militant, assez proche de celui formé par ses parents, dans « Les passagers de l’Anna C. ». « Le Bleu des abeilles » appartient à ce cycle qui n’en est pas un. On peut lire les trois romans de façon indépendante. Mais à les lire comme un tout, on retrouve avec un certain plaisir l’enfant qui raconte. Cette fois, le cœur du récit est l’arrivée de l’enfant en France, à dix ans…