« Le monstre, aux limites de l’humain » dans le répertoire théâtral pour la jeunesse

Qu’est-ce qui fascine tant dans le spectacle de la monstruosité ? En quoi sommes-nous attirés par la différence qui fait de l’autre un monstre ? En quoi la figure du monstre permet-elle de réfléchir sur soi ? La monstruosité interroge les frontières de l’humanité et amène à réfléchir sur ce qui définit l’humain, sur ce qui définit l’autre par rapport à soi, la norme par rapport à la différence. « _En figurant le hors-norme et le non-humain, le monstre sollicite tout particulièrement la capacité de chacun à assimiler ce qui est inconnu et différent._ » Omniprésent dans les contes et les mythes, il constitue l’objet symbolique sur lequel l’enfant peut reporter ses peurs, qu’il s’agisse des peurs archaïques de l’abandon, de la mort, du mal, ou de celles liées aux réalités de la société dans laquelle il vit.