« Le sentiment de construire quelque chose. » Entretien avec Alan Mets

Alan Mets est un taiseux, un grand timide et, surtout, tout le contraire d’un esbrouffeur. S’il a accepté de répondre aux questions de _L’École des lettres_, c’est (aussi) parce que cet entretien lui permettait – momentanément – d’échapper à la corvée d’aspirateur dans sa voiture… Après trente-cinq albums et à peu près autant de romans jeunesse illustrés, cet hypersensible garde la modestie et la fraîcheur d’un débutant. L’École des lettres. – À votre avis, quel est votre apport lors de vos interventions dans les classes ? Alan Mets. – Le fait de voir quelqu’un dessiner est très important dans la motivation. Je suis d’une famille où on dessinait : j’ai donc regardé mes grands-parents dessiner, mes parents dessiner, et cela me fascinait. Je me souviens que passait à la télé quand j’étais enfant, dans les années 1970, une émission intitulée Tac au Tac, dans laquelle des dessinateurs comme Franquin venaient dessiner en direct. Il y avait un plaisir magique à les regarder faire. Autre élément essentiel dans une rencontre : montrer que celui qui fait un livre est quelqu’un de totalement normal. La télévision donne aujourd’hui une image un peu artificielle, déshumanisée, de l’auteur. Le faire venir dans une classe, c’est montrer un humain installé sur un bout de table avec un crayon et du papier, et qui cherche des idées plus ou moins intelligentes.
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