Un des traits qui distinguent le théâtre de Marivaux de ceux de la plupart de ses confrères en comédie, c’est sa dimension poétique. Elle vient sans doute de ce que ses pièces sont de subtiles constructions dont tous les éléments tendent à se répondre : autant d’harmonies particulières où le jeu verbal et le rayonnement des mots contribuent à exalter ce qui se passe sur la scène. Cet article propose donc quelques remarques sur ceux qui tournent autour des notions de parole et de regard dans «La Double Inconstance» et «Le Jeu de l’amour et du hasard».