Raymond Queneau, dès la première page des « Fleurs bleues » (1965), s’attache à dérouter le lecteur. Aussi bien la description initiale d’un champ de bataille médiéval que le dialogue qui suit, entre un homme et un cheval, cultivent-ils l’extravagance la plus ostentatoire. Queneau met en place un univers narratif burlesque. L’excès même fait signe cependant et révèle, conformément à la tradition des textes fantaisistes « à haut sens », la pertinence et le sérieux d’interrogations à décrypter.