Poisson d’or, fantômes, djinns, esprits, anges ou arbres protecteurs :
les êtres surnaturels peuplent toutes les civilisations pour accompagner
les épreuves de la vie. Voici des contes algériens, tibétain et syrien, confiés par des stagiaires adultes en français langue étrangère.
Par Sai Beaucamp-Henriques,
professeure de français langue étrangère
Hésitation entre le surnaturel et le rationnel, cette nouvelle, parmi les plus populaires de l’écrivain américain, s’inscrit résolument dans le genre
fantastique. Elle constitue aussi une charnière entre le roman gothique
et l’orientation surréaliste.
Par Stéphane Labbe, professeur de lettres
Chez cet auteur, l’étrangeté est une constante. De roman en roman,
il semble reposer inlassablement cette question, qui s’intègre parfaitement dans le thème « La fiction pour interroger le réel », au programme
en quatrième : comment l’adolescent parvient-il à s’adapter au surgissement de l’impensable dans sa vie ?
Par Antony Soron,
maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres,Inspé Sorbonne Université
Souvent, avec des adolescents, a fortiori ceux atteints de troubles psychiques, l’instabilité du réel, le doute, la menace sont déjà présents. Comment
dompter l’angoisse à l’abri d’un texte ? Comment s’aider, dans la classe,
des fantômes ?
Par Jessica Vilarroig,
professeure de lettres en soins-études (annexe du lycée Lakanal de Sceaux,
Fondation santé des étudiants de France)
« Ou bien il s’agit d’une illusion… », suggère Tzvetan Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique. Dans ce texte publié en 1970, le théoricien pose le doute comme pierre angulaire du fantastique. Loup sur la lande ou créature sortie des enfers, le chien des Baskerville ? « Il y a la mort du dernier occupant du manoir, mort qui s’accorde si exactement avec la légende familiale. Il y a les rapports répétés des paysans touchant l’apparition d’une bête monstrueuse sur la lande. N’ai-je pas moi-même entendu de mes propres oreilles par deux fois un bruit qui ressemblait à l’aboiement d’un chien ? Il est incroyable, impossible que les lois ordinaires de la nature soient violées. Un chien fantôme ne laisse pas d’empreintes matérielles, ne remplit pas l’air de son cri. » Et la bête du Gévaudan ?
La Comédie-Française consacre sa programmation du premier semestre
au « patron » Molière. Au total sont prévus : quinze créations, huit reprises, huit « Théâtre à la table », des lectures, des conférences, des diffusions numériques... Les explications d’Éric Ruf, administrateur général.
Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique
Notion clé au collège, le fantastique réunit Guy de Maupassant
et George Sand autour des zones humides, berges et marécages.
On y croise des êtres menaçants, maudits, morts vivants ou jetés au ban d’une société qui les réprouve et les taxe, par exemple, de sorcellerie.
Pour réfléchir en frissonnant.
Par Marie-Astrid Clair, professeure de lettres à Paris
Bpocalypse d’Ariel Holzl est paru peu avant le premier confinement.
Un sacré clin d’œil pour ce roman « post-apo » où des lycéens survivent dans une ville-monde, Concordia, repliée en autarcie après une catastrophe. Ils doivent notamment cohabiter avec une caste de dirigeants décidée
à exterminer de nouveaux arrivants mutants.
Propos reccueillis par Ingrid Merckx
Ancré dans un espace-temps commun : la pandémie de Covid-19
et du premier confinement, La-Gueule-du-Loup renvoie à l’imaginaire collectif des maisons hantées et des grands méchants loups. Éric Pessan fait alterner doute, peur et empathie face à des personnages auxquels s’identifier. Il mêle réel et fiction dans ce roman au titre énigmatique qui aborde le drame de l'inceste mais tire vers le suspense.
Par Shirley Conte,
professeure de lettres modernes, collège Antoine-Risso à Nice
Le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert est en passe
de s’achever. Professeur émérite de l’université de Rouen, Yvan Leclerc
donne son éclairage sur des événements de cette commémoration,
les idées et le style de Flaubert. Il remonte aussi la piste de son attachement
à cet auteur qui effraie souvent les élèves.
Propos recueillis par Ingrid Merckx,
rédactrice en chef de L'École des lettres