Pour une série L générale !

Nouvelle réforme du lycée, rien n’y fait : la part de lycéens en série L ne cesse de chuter ! Face à ce constat comment les autorités réagissent-elles ? Toujours de la même façon : en introduisant plus de langues dans les programmes. Au détriment de la littérature, cette année, de l’enseignement général précédemment !

L’effondrement de la série L a précisément commencé lorsqu’on l’a spécialisée dans l’étude des langues et des arts. Rappelons que de 1984 à 1994 il existait une série dont les effectifs ne cessaient de croître, c’était la série A1. On y proposait un véritable enseignement littéraire qu’équilibraient un enseignement de mathématiques conséquent et la possibilité d’un enseignement optionnel de sciences.La relativisation de ces enseignements devenu optionnels, dans les années qui ont suivi; leur suppression pure et simple en 2002, une réintroduction timide et mal affichée deux ans plus tard ont rendu la série illisible.

Est-il besoin d’études poussées, de déplorations grandiloquentes et stériles pour simplement constater que les élèves de série L sont des élèves d’enseignement général qui souhaitent une palette d’orientations aussi large que celles offertes par les autres séries générales ?

Lorsqu’on supprime l’histoire en S tout le monde s’insurge pour dénoncer l’inculture dont auront à souffrir nos futurs médecins et ingénieurs, mais qui s’élève contre l’inculture scientifique des L dans un monde qui exige toujours plus de savoirs technologiques et scientifiques ?

Messieurs les décideurs, un peu de bon sens ! Reconstruisez-nous une série L générale qui exige des élèves un niveau correct en mathématiques et culture scientifique et qui permettra à ces élèves de se diriger aussi bien vers une université d’anglais que vers un concours d’infirmiers. Serait-il impensable ou dangereux d’imaginer que l’infirmier de 2017 ait, dans son cursus, reçu, le temps d’une année, sept ou huit heures d’enseignement philosophique ?

Stéphane Labbe

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2 commentaires

  1. Pour revaloriser la filière L, il faudrait également que les examinateurs de français harmonisent leurs notations, et cessent de sabrer. Ainsi, il serait possible de réussir, que l’on ait un talent d’écriture et/ou que l’on soit sérieux. Sans oublier bien sûr de généraliser les options sciences et droit.

  2. Absolument. Je vous en supplie mesdames et messieurs les ministres, ne sacrifiez pas la culture, voir au-delà du vulgaire, pour l’idée simple du profit. J’habite aux États-Unis, et j’évolue avec des gens très bien, très au-dessus de la moyenne et qui ont pourtant un certain mépris pour ce qui est intellectuel (même si leurs enfants vont dans les meilleures universités afin d’apprendre, non à être des êtres pensant mais des êtres gagnant). Restons Français et Européens, une terre où l’argent fait l’homme riche, mais où l’éducation fait le seigneur. Je ne crois pas que ce soit si désuet de penser ainsi.

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