Les bienfaits du carnet de lecture

Le carnet de lecture s’inscrit dans la filiation des écrits de vie de la pédagogie Freinet. Il peut devenir l’outil privilégié de l’ouverture aux autres et un des instruments de l’appropriation des œuvres intégrales lues. Il permet de garder la trace du travail accompli et d’un parcours de lecteur. Nous savons que la lecture naïve, première, immédiate, non savante, ne doit pas être négligée. C’est pourtant à la lecture critique que nous formons les élèves. Comme toutes les activités de la classe de français, les activités de lecture combinent des enjeux pédagogiques, à la fois littéraires, linguistiques et culturels, et des enjeux éthiques et de formation personnelle. La lecture forme donc l’élève mais également la personne et le citoyen qu’il sera. Entre lecteur ordinaire et lecteur critique, entre lecteur docile qui se prend au jeu et lecteur qui questionne, entre émotion et raison, où est notre élève lecteur  ?

Méditerranée, voyages et voyageurs

Cet article présente un parcours sur l’objet d’étude « La Méditerranée : conflits, influences et échanges », pour des classes de première, élèves en langues et culture de l’Antiquité, avec des textes en grec et en latin. L’ensemble est trop dense pour une séquence. Libre à chaque professeur de construire sa démarche à partir des axes exposés.

Avec les élèves, nous avons entrepris un voyage en Méditerranée, l’étude des textes qui s’y réfèrent du moins, faute de mieux certainement. Or, cette traversée s’avère vite ambitieuse, avec quelques risques d’errance, parce que le domaine est vaste et riche à parcourir. Il va nous falloir nous familiariser avec les lieux, les dates, ces grands repères géographiques et historiques sans lesquels on ne peut s’orienter. Il va nous falloir confronter des espaces antiques et contemporains pour que notre quête ait un sens et des résonances. Rien d’étonnant à ce que ce thème soit proposé durant deux années du parcours aux lycéens de langues et culture de l’Antiquité.

La culture féminine dans les contes de fées

Fin XVIIe, les autrices de contes de fées, dont Marie Catherine d’Aulnoy et Marie Jeanne L’Héritier de Villandon, s’engagent en faveur de l’éducation et de la lecture. La curiosité et la connaissance ne sont plus perçues comme moralement condamnables, mais comme des outils pour se protéger des dangers, corriger ses défauts, voire acquérir de l’éloquence et de l’esprit.

Par Sandrine Aragon, Sorbonne université