Les tensions entre maîtres et valets, si elles n’apparaissent plus sous les mêmes formes qu’au XVIIIe siècle, continuent néanmoins d’exister, mais de manière de plus en plus trouble et ambiguë. Ainsi, le théâtre du XXe siècle a tout à la fois opposé et uni maître Puntila et son valet Matti (Brecht), Pozzo et Lucky (Beckett, « En attendant Godot »), Claire et Solange face à Madame (Genet, «Les Bonnes »), etc. Parallèlement, le cinéma ne pouvait pas ne pas évoquer lui aussi les rapports entre maîtres et valets. L’un des films les plus saisissants reste certainement « The Servant » (1963) du cinéaste américain Joseph Losey.