Cet article se propose d’étudier les émotions ou impressions que Baudelaire entend provoquer dans trois poèmes des « Fleurs du Mal » : « À une passante », « Obsession » et « Une charogne ». La programmation des effets littéraires y joue un rôle essentiel, dans la mesure où il s’agit de préparer la réception du texte, de susciter consciemment des réactions, ce qui peut inciter le poète à agir en provocateur, suivant une logique relevée plus tard par Verlaine, qui reconnaissait que « contrarier un peu le lecteur » était une « chose toujours voluptueuse ».