Le texte de Béroul frappe par ses contradictions, ses répétitions incohérentes et surtout par un changement d’esprit qui intervient peu après la dissipation des effets du philtre. La question de l’intégrité du roman vient alors tout naturellement à l’esprit :est-il l’œuvre d’un auteur ou de deux ? C’est là l’un des grands débats de la critique médiévale que cet article se propose de présenter, en analysant les ruptures et incohérences de l’œuvre, puis en recherchant les éléments plaidant en faveur de l’unité du récit.