Découvrir une nouvelle. André Gide : « Thésée »

Au collège, il est possible d’aborder « Thésée » et de faire entrevoir aux élèves de troisième en quoi consiste l’art de Gide : non seulement jeu narratif sur le mythe, mais questionnement de ce dernier et recherche patiente de significations multiples. L’œuvre se prête parfaitement au travail en interdisciplinarité : on peut bien sûr confier au professeur de latin la tâche de rappeler les grandes lignes du mythe de Thésée. Le récit (paru en 1946) se présentant aussi comme une allusion à la contemporanéité, on pourra également, avec le professeur d’histoire, mettre l’accent sur la période de la Seconde Guerre mondiale et sur les fondements de la Constitution européenne. De plus, ce récit est une nouvelle, genre dont on préconise l’étude à ce niveau. Enfin, sa dimension autobiographique le rend plus susceptible encore de s’intégrer dans le corpus littéraire de l’élève de troisième, d’autant que l’analyse, très virulente, des rapports familiaux que propose André Gide est de nature à faire s’interroger les adolescents d’aujourd’hui. Au lycée, la nouvelle est étudiée en seconde, le biographique et le procédé de la réécriture en première (« Thésée » donne très souvent dans le pastiche), mais on tirera profit des grandes confrontations et dialogues argumentés qui jalonnent le récit (Thésée / Dédale, Thésée / Œdipe, le soliloque d’Icare, etc.) : ils exposent, de manière très didactique, les différents aspects d’une question et les divers points de vue en résultant, ce qui permet une initiation au cours de philosophie. Démontrer, convaincre, persuader, penser : c’est sans doute la passion première de Thésée.
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