Félonie et trahison dans la « Chanson de Roland »

« Félonie » et « trahison » sont deux substantifs inévitables pour traiter de la « Chanson de Roland » et ils semblent permettre une entrée de lecture dépassant le politique et le religieux. Ils ouvrent à une compréhension symbolique et mythologique du texte. Les deux termes dénotent en effet la transgression dans laquelle est mise en jeu la parole ; ils supposent la rupture d’un pacte de fidélité basé sur une parole performative et mettent donc en place la « question du dire et du faire », celle aussi du faire sans le dire. Si ces deux mots n’ont pas tout à fait les mêmes acceptions, retenons déjà qu’ils appellent à leur suite la « traîtrise » en tant que trait de caractère et non plus en tant qu’acte, ainsi que les auteurs que supposent la trahison et la félonie, à savoir le traître et le félon.
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