Si la nouvelle et le conte, genres traditionnellement centrés sur un épisode bref ou modeste, se différencient du roman par leur développement limité, l’un des aspects les plus frappants dans « Adieu » est l’impression de profondeur et d’amplitude que dégage ce court récit. Amplitude à la fois temporelle, puisqu’il articule l’histoire privée à l’épopée napoléonienne ; amplitude sur le plan spatial, la nouvelle faisant éclater le cadre familier où elle s’amorce pour projeter le lecteur jusqu’en Russie ; amplitude enfin d’ordre spirituel, par les arrière-plans que dévoile son investigation philosophique, dans un mélange savamment dosé de simplicité et de mystère…