La violence dans la littérature médiévale

Ce qui surprend les élèves à la première lecture de « Lancelot », ce qui les surprend également plus tard lorsque, devenus étudiants, ils sont amenés à aborder les chansons de geste, c’est l’accumulation d’actes de violence indicibles. Le roman courtois a en effet hérité des œuvres des XIe et XIIe siècles une violence qui peut paraître aujourd’hui démesurée. Or, paradoxalement, cette violence est, au Moyen Âge, un exercice de mesure, dans tous les sens du terme : mesure du courage, mesure du devoir, mesure de la fidélité, mesure de l’honneur, mesure du rang, mesure de l’amour, enfin, et surtout, mesure de soi. Car elle ne frappe jamais aveuglément : elle a un but précis, s’exerce sur des objets bien précis également, et dans des conditions spatio-temporelles données. Bref, elle est codifiée. – Le rituel symbolique de la vassalité – L’incarnation exemplaire de l’idéologie de la violence : Charlemagne dans la « Chanson de Roland »… – Le manquement à la violence et ses conséquences dans la chanson de geste… – Les femmes victimes ou initiatrices de violence dans les chansons de geste… – « Le Chevalier de la charrette » : héritage et transgression…
Siècle :
Niveau(x) d'études :
terminale
Programmes :
objet d’étude - grands modèles littéraires
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