Le roman aux XIIe et XIIIe siècles

Parmi les genres narratifs médiévaux, le roman s’inscrit doublement dans un courant profane : d’une part, il désigne la langue vernaculaire parlée dans la France du Nord et s’oppose au latin, langue privilégiée par les clercs et généralisée à l’écrit ; d’autre part, il évoque tous les longs récits fictifs non chantés, véritables fruits de l’imagination, qui ne témoignent plus d’une inspiration exclusivement biblique ou hagiographique. Né dans la seconde partie du XIIe siècle, ce genre très dynamique évolue rapidement et offre déjà aux lecteurs auditeurs de la fin du XIIIe siècle une multitude d’ouvrages impressionnante dans sa diversité. Du roman antique au roman arthurien en vers, du roman arthurien en prose au roman d’aventures non arthurien, des romans idylliques à ceux qualifiés de réalistes, le domaine romanesque s’est considérablement élargi en ce siècle d’effervescence littéraire, qui a également vu naître le charmant récit bigarré d’« Aucassin et Nicolette ».
Magazine spécial : Aucassin et Nicolette
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classes préparatoires et concours
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