Narrations et mondes possibles dans la comédie au XVIIe siècle

Sommé d’épurer la scène, le théâtre à l’époque classique doit opérer une sélection dans la représentation – un tri entre scène et hors-scène, entre visible et narratif. Car le dramaturge, pour respecter les unités et la bienséance, peut choisir de cacher derrière les tapisseries des événements, des personnages ou des lieux, tout en les racontant. Par ce biais, il respecte les règles dites « classiques » qui tendent à s’imposer autour des années 1630, en laissant exister un monde invisible dans l’imagination du spectateur. Le vecteur textuel de ces évocations invisibles, c’est le « récit » ou la « narration dramatique ». La fonction traditionnellement dévolue aux narrations est une fonction informative. Pourtant, la portée anecdotique de certains récits amène à s’interroger : et si, justement, l’intérêt du récit résidait dans le décentrement ? Et si la narration consistait à « montrer » autre chose, ailleurs ? L’intrusion de certains récits, qui peuvent sembler dramaturgiquement inutiles, permet de formuler des hypothèses, de proposer à l’imagination du spectateur des « mondes possibles »…
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Magazine spécial : Théâtre à l’âge classique
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première
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objet d’étude - théâtre
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