Réécritures du mythe du Graal au XXe siècle

Le mythe du Graal est, avec celui de Tristan, l’un des deux grands mythes du Moyen Âge. Remis en vogue par le romantisme, il a connu un succès qui s’est prolongé tout au long du XXe siècle, inspirant dramaturges et romanciers. De Cocteau à Gracq, cet article s’intéresse d’abord à deux réécritures théâtrales. Dans « Les Chevaliers de la Table ronde », Jean Cocteau, malgré un titre conforme à la tradition, prend avec elle certaines libertés. La quête du Graal peut y être assimilée à une quête de poésie. Dans la pièce de Julien Gracq, « Le Roi Pêcheur », la distance entre le sujet et l’objet de la quête est infranchissable et permet de parler de quête abolie. La partie suivante est consacrée à deux réécritures romanesques qui offrent chacune un syncrétisme nouveau. Pierre Benoît, dans « Montsalvat », transpose la quête à l’époque contemporaine en s’inspirant à la fois de la légende et d’un épisode de l’histoire médiévale. René Barjavel, dans « L’Enchanteur », laisse libre cours à son imagination poétique pour créer un univers dans lequel le merveilleux domine. Dans une dernière partie, l’article propose une synthèse de ces exemples.
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