La magie, dans l’Antiquité, relève à la fois de la science, de la philosophie, et de la religion ; elle peut toucher des domaines aussi divers que la médecine, la cuisine ou encore le bricolage. Ses buts sont de deux ordres : dévoiler l’avenir (avec la divination et l’astrologie) ; et aussi modifier l’ordre des choses (agir sur un amoureux, interroger un mort provisoirement ressuscité ou encore réaliser des « adynata », c’est-à-dire associer des faits incompatibles, comme, par exemple, faire descendre la lune sur terre). Les documents présentés dans cet article – qui regroupent les réflexions de Pline l’Ancien, les controverses d’Apulée, des formules magiques, mais aussi un portrait d’affreuses sorcières – donnent une idée de ce qu’était la magie pour les Romains.