Philosophie. Chronique n°3
Une bibliothèque et des ateliers en quartier mineurs

Depuis 2017, Justine Bouchet, éducatrice au quartier mineurs de la prison de Nanterre, propose des ateliers de philosophie hebdomadaires aux adolescents incarcérés. Elle est accompagnée par Edwige Chirouter, chercheure et philosophie avec les enfants. Retour sur cette expérience.
Par Justine Bouchet et Edwige Chirouter*

En France, les mineurs peuvent être incarcérés dès l’âge de 13 ans. Un âge auquel ils sont encore des êtres en construction. Selon les chiffres de l’Observatoire international des prisons, au 1er janvier 2021, 752 mineurs étaient détenus en France. Une grande majorité d’entre eux – 82 % en 2021 – sont en détention provisoire, c’est-à-dire en attente de leur jugement et donc présumés innocents. Certain.es peuvent avoir commis des faits de nature criminelle, mais pas uniquement puisque nombreux sont aussi incarcéré.es pour de la « petite délinquance », pour la plupart en récidive. Peu importe la qualification exacte des faits qui leur sont reprochés, l’incarcération fait suite à un passage à l’acte transgressif plus ou moins violent. Cette violence s’exprime très souvent comme le symptôme d’une carence éducative et affective, ou éventuellement d’un traumatisme vécu pendant l’enfance ou la préadolescence. Surtout, elle signale l’impossibilité de mettre des mots sur les ressentis, les émotions et les états que ces adolescent.es traversent.

Le passage à l’acte violent est bien souvent pulsionnel. Ainsi, en étant dans l’agir, ils s’éloignent de la pensée. Ces enfants cabossés ne parviennent pas à élaborer un besoin prégnant de réponses à leurs questionnements. Les adolescent.es pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)1 sont en manque de repères. C’est-à-dire en manque de cadre, de mots, de possibilités de penser de façon complexe, en manque de projection, de figures identificatoires et de repères identitaires, en manque de prise en charge et d’amour, etc. Le passage à l’acte peut être perçu comme une fuite, un moyen de ne pas faire face à ses émotions pour les appréhender et c’est aussi une façon de ne pas se confronter au récit qu’ils pourraient faire d’eux-mêmes tant le regard qu’ils portent sur le monde peut s’avérer douloureux et anxiogène.

Les missions des éducateurs et éducatrices de la PJJ sont d’accompagner ces adolescent.es dans la recherche de nouveaux repères afin de devenir des adultes, de futurs citoyen.es, et ainsi prévenir la récidive. Un aspect de cette prise en charge peut se traduire par un accompagnement dans la mise en mots : s’ils sont en capacité de mettre des mots sur leurs ressentis, s’ils peuvent élaborer autour des modifications internes qui se jouent pour eux à l’adolescence, en lien avec leur histoire de vie, ils auront peut-être plus de facilités à contrôler leurs éventuels débordements émotionnels.

Les effets de l’enfermement sur des adolescents en construction

Au quartier des mineurs du Centre pénitentiaire des Hauts-de-Seine (CPHS) – qui n’accueille que des garçons – , je (Justine Bouchet), éducatrice à la PJJ, anime des ateliers de philosophie depuis maintenant six ans auprès de ces jeunes détenus. Ce programme est soutenu est accompagné par la Chaire Unesco sur la philosophie avec les enfants dont Edwige Chirouter est titulaire. Ce quartier des mineurs occupe une aile au sein de la détention pour majeurs et a une capacité d’accueil de 18 mineurs. L’encellulement individuel est obligatoire en France pour les moins de 18 ans, ils sont donc seuls dans une cellule de 9m2.

Quatre administrations cohabitent afin d’accompagner ces adolescents au cours de l’incarcération : l’administration pénitentiaire (AP), l’Éducation nationale (EN), la fonction publique hospitalière (FPH) et la PJJ. Chaque quartier pour mineurs a sa propre organisation. Au CPHS, les jeunes sont répartis en 4 groupes de 2 à 6. Il arrive que certains soient en gestion individuelle parce que les faits commis nécessitent une vigilance accrue ou parce qu’ils font l’objet d’une sanction à la suite d’un incident.

Ces groupes de vie sont les mêmes pour les activités, les cours et chaque déplacement dans la détention (douche, promenade, etc.). Les journées des adolescents sont rythmées par un emploi du temps bien précis : ils ont 7 heures de cours et une heure de sport par semaine (ce qui équivaut à une ou deux heures de temps scolaire par jour) ainsi qu’une heure de promenade par jour. Il est important de préciser qu’ils ont, pour la plupart, un niveau scolaire plutôt faible. Certains sont déscolarisés depuis plusieurs années et ont donc un niveau de début de collège voire de fin de primaire. Ils ont un rapport très conflictuel avec l’école et les apprentissages de manière générale.

Au CPHS, la scolarité est obligatoire pour tous les mineurs, même ceux qui ont plus de 16 ans.

Les adolescents sont 20 à 22 heures sur 24 en cellule. Ils y prennent tous leurs repas et leur principale source de distraction reste la télévision, à savoir les chaînes d’information en continu et les émissions de télé-réalité. Ces adolescents se retrouvent alors très isolés et ne bénéficient que de très peu de moments d’étayage comparativement au temps passé en cellule.

Cet isolement généré par l’incarcération peut s’avérer très anxiogène pour la majorité. Un rapport de l’Unicef en 2009 souligne que : « La prison est la pire des réponses. Elle réunit toutes les conditions de répétition de la violence. Elle provoque l’isolement sensoriel, l’arrêt de l’empathie, l’augmentation de l’angoisse, entretient des relations toxiques et l’humiliation. » (Justice des mineurs. Questions majeures, Unicef).

Ainsi, la structure psychique des adolescents est modifiée pendant le temps de détention. Ils n’ont plus les repères qu’ils ont dans leur milieu habituel et l’isolement provoqué peut générer d’importants débordements émotionnels. Les carences de ces adolescents et leur incapacité à gérer leurs émotions sont en partie à l’origine du passage à l’acte déviant. Or, cet aspect est amplifié par l’enfermement. Ils se retrouvent seuls face à eux-mêmes, ce qui génère des états émotionnels internes intenses. La conséquence peut être l’apparition d’épisodes dépressifs. Pour fuir ces états, certains vont commettre de nouveaux passages à l’acte, auto ou hétéro-agressifs, au cours de l’incarcération : scarification, tentative de suicide, agression sur agent ou co-détenu, etc.

Pour toutes ces raisons, la pratique de la philosophie prend tout son sens dans un tel lieu. En leur donnant accès aux grandes questions existentielles qui ont traversé l’humanité, nous offrons la possibilité de réfléchir au monde dans lequel ils vivent et sur la place qu’ils y occupent. Ils peuvent ainsi mettre en perspective leur propre situation au regard de cette universalité. L’accès à la littérature, aux grands récits, est aussi une médiation culturelle essentielle pour leur permettre de reprendre la main sur leur existence.

La philosophie et la littérature pour réveiller la pensée

Depuis 2017, les adolescents incarcérés au quartier des mineurs du CPHS pratiquent la philosophie dans le cadre d’ateliers hebdomadaires. Ils ont lieu chaque vendredi dans la bibliothèque où un coin « philo » a été aménagé. En 2019 et en 2020, s’y est également déroulée la Semaine de la Philosophie, un événement entièrement dédié à cette pratique. À la suite d’un « marathon de la philo », les jeunes se voient remettre un « certificat de philosophe » avec le logo de la Chaire Unesco sur la philosophie avec les enfants. Certains s’exclament : « C’est la première fois de ma vie que j’ai un diplôme ! ». La crise du Covid a suspendu l’évènement mais il a pu reprendre.

Des ateliers sur les thèmes de l’amitié, de la violence, de la liberté, de la société, de la justice à partir de la lecture des mythes platoniciens ou de contes se déroulent selon le même dispositif. La bibliothèque du quartier des mineurs se situe à l’étage, c’est-à-dire dans la zone hébergement, à proximité immédiate des cellules, du bureau des surveillants et ses fenêtres à barreau donnent sur la cour de promenade des majeurs. Elle est au cœur de l’agitation du CPHS, ce qui en fait un lieu exposé au passage et donc particulièrement bruyant. Malgré tout, cette bibliothèque est conviviale ce qui qui favorise les temps d’échange. Elle est divisée en deux espaces, un premier composé d’une table et de chaises, investi pour les temps d’entretiens ; et un second constitué d’une table basse et de fauteuils. Sur le mur, une fresque peinte par d’anciens mineurs détenus représente Antoine de St-Exupéry à bord de son avion. Les murs sont occupés par de grandes étagères garnies de romans, bandes dessinées, manga, livres éducatifs, etc.

L’article D. 518-2 du Code de procédure pénale impose que l’ensemble des mineurs bénéficie d’un accès direct à une bibliothèque. Auparavant, les mineurs détenus avaient donc la possibilité de se rendre dans la bibliothèque des majeurs afin d’y emprunter des livres. Depuis peu, la présence d’une bibliothèque spécifique dans les lieux de privation de liberté constitue une obligation légale. La création de la bibliothèque du quartier des mineurs du Centre pénitentiaire des Hauts-de-Seine est le résultat d’une collaboration entre l’administration pénitentiaire, la protection judiciaire de la jeunesse, le CNL (Centre National du Livre), l’association Lecture Jeunesse, la médiathèque de Nanterre et la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et la Chaire Unesco sur la philosophie avec les enfants. Ces différentes instances continuent actuellement de travailler ensemble afin de penser l’usage de cette bibliothèque. Aussi, les livres qui l’habitent viennent soit de financements extérieurs, soit de dons, soit de récupération. Un système d’emprunts à destination des mineurs leur permet de remplir une fiche en indiquant les ouvrages qu’ils aimeraient voir figurer dans la bibliothèque.

Comment se passe un atelier philo en prison ?

« Qu’est-ce que la liberté ? », « La violence peut-elle être parfois légitime? », « Comment différencier un frère d’un ami ? », « Si vous étiez Gygès comme dans le mythe de Platon et que vous aviez l’anneau d’invisibilité, à quoi ressemblerait votre journée ? », « Obéissons-nous uniquement car nous avons peur de la sanction ? », « Si vous étiez dans la caverne que décrit Platon, que feriez-vous ? », « L’illusion heureuse est-elle préférable à la vérité ? » ; « Est-ce que mon passé fait de moi ce que je suis aujourd’hui ? » ; « Doit-on toujours être solidaire de sa famille ?» … Tant de questions à partir desquelles les mineurs parviennent à discuter et à élaborer collectivement les concepts par exemple de respect, d’autorité, de justice, de morale, de vérité, de rapport à autrui, d’amour, etc.

Ils verbalisent collectivement et rationnalisent autour des questions existentielles ou morales inhérentes à l’adolescence et, plus généralement, au genre humain. Les adolescents s’autorisent à se poser des questions, à y répondre et à jouer le jeu de la philosophie. Pour avoir un support dans l’élaboration, ils dessinent parfois, écrivent aussi, et au bout de quelques minutes, ou quelques jours, même les plus timides prennent finalement la parole. Ils s’initient à l’étymologie et à la dialectique et font également connaissance avec Platon, Kant, Descartes et Leibniz sans pour autant aborder les textes de front, bien évidemment.

Tous ne s’investissent pas de la même façon mais tous viennent découvrir l’atelier qui n’est pourtant pas obligatoire. Quand le surveillant vient les chercher, ils négocient du temps supplémentaire, pour conclure, car ils ont encore besoin de dire et de comprendre. Ils prennent confiance, leurs corps se redressent pendant les ateliers, les regards se croisent, ils peuvent assumer un face-à-face parfois difficile dans leur quotidien, et ils s’installent à l’atelier suivant en disant « Bon, c’est quoi le sujet aujourd’hui ? ».

Il leur arrive aussi de venir avec leurs propres questions, preuve qu’ils ont continué à philosopher seuls dans leur cellule, que notre travail fait son chemin. Avec le temps, après la phase d’observation ou de méfiance, enfin habitués à l’exercice, ils découvrent donc ce qu’est la philosophie, phénomène abstrait jusqu’alors. Rappelons qu’en France la philosophie n’est proposée qu’au lycée et seulement dans les lycées généraux et technologiques – pas professionnels. Donc sociologiquement, les jeunes incarcéré.es n’ont que très peu de chance (de droit) d’avoir accès à cet enseignement. Ces ateliers en milieu carcéral seront peut-être leur seule occasion de découverte et d’expérience de la philosophie…

Le rôle de la fiction et l’utilisation des mythes dans les ateliers de philosophie : dire et se dire par le paravent du personnage

L’atelier de philosophie démarre toujours par un tour de parole libre au cours duquel nous faisons avec eux le point sur leurs idées reçues avant de reprendre l’étymologie du mot. Leurs représentations sont précieuses et vont toujours constituer le socle des échanges. Nous démarrons alors par un flot de questions : « C’est quoi être sage ? », « Que vous évoque la sagesse ? », « C’est quoi aimer ? ». Chacune de leur réponse va guider l’atelier pour arriver petit à petit à une définition, à une distinction notionnelle et puis à une question, une problématique.

Vient la lecture d’un récit qui va permettre d’aller plus loin dans la réflexion. Les mythes platoniciens comme l’anneau de Gygèsou l’allégorie de la caverne sont des supports incontournables. Mais n’importe quelle fiction, comme Frankenstein, ou de nombreux contes, permettent d’instaurer une réflexion philosophique. Le récit opère une triangulation entre les jeunes et l’exercice philosophique et permet à ces adolescents de construire une réflexion à partir des actions et des émotions des personnages, de mettre la question dans une « bonne distance affective » (Chirouter, 2019) qui instaure de la sérénité dans le processus de réflexion : ni trop proche ni trop loin de l’intimité et du vécu.

Le récit crée également une ambiance ludique. Par exemple, lorsque l’on part du mythe de l’anneau de Gygèsde Platon, avec le pouvoir de l’invisibilité, à des mineurs empêchés et privés de liberté, l’expérience de pensée proposée crée une émulsion et une implication dans l’atelier. Le support fictionnel est ainsi très sécurisant pour ces adolescents car il leur donne de la contenance et sert de tremplin à l’émergence de la pensée philosophique. Ils peuvent s’appuyer sur les personnages, leurs actions, leurs dilemmes, leurs aspirations pour amorcer la réflexion, faire émerger les grands thèmes, définir les concepts choisis et, petit à petit, construire une question philosophique autour du récit.

La littérature, une expérience possible d’empathie et de care

Dans son article « Le journal de personnage ou l’art de se mettre ‘’dans la peau’’ d’un autre », Véronique Larrivé explique qu’un personnage de fiction est un lieu d’identification et d’investissement affectif pour le lecteur. En ce sens, la fiction permet de développer certaines habiletés de pensée et de qualités humaines car en acceptant que l’histoire puisse potentiellement être vraie (ou plutôt vraisemblable) et donc de percevoir le personnage comme un être de conscience, des phénomènes empathiques peuvent apparaître. Les mineurs peuvent alors se mettre à la place de l’autre et vivent, au même titre que le personnage, ses émotions et tensions éthiques. Confronter son esprit à des histoires, et donc s’engager dans un processus d’empathie fictionnelle, est un réel exercice pédagogique – voire thérapeutique.

Le travail autour de supports de fiction, comme la littérature dite « de jeunesse », permet d’opérer un réel travail de fond sur les rapports de l’adolescent avec lui-même, avec ses pairs, le monde environnant et plus généralement la société et la condition humaine. Ce travail permet de développer des compétences psychoaffectives essentielles dans la construction de soi et les relations à autrui. Ce jeu identificatoire est décrit par Jean-Marie Schaeffer dans Pourquoi la fiction ? comme étant, pour le lecteur, « une occasion de réorganiser ses affects sur le plan ludique, de les expérimenter sans qu’ils le submergent ».

De plus, il apparaît bien souvent difficile pour les plus jeunes de parler d’eux en utilisant la première personne du singulier. C’est flagrant avec les tout-petits qui ne parviennent pas à utiliser le « je » et utilise la troisième personne du singulier en se nommant pour décrire des envies ou des états. Mais c’est encore le cas parfois pour des adolescent.es au cours de construction identitaire. Utiliser la première personne nécessite d’engager son affect et cela est parfois coûteux sur le plan de l’intimité. Lire, écouter, raconter une histoire de fiction, permet de s’inscrire dans l’intimité du personnage et de l’histoire sans réellement se raconter trop directement. On peut donc questionner ce que l’on vit à travers l’autre sans s’engager personnellement, à travers le « paravent du personnage » (Chirouter, 2019). Écouter l’autre et engager une réflexion autour de ce qui se joue dans la fiction, c’est déjà être en capacité de reconnaître les intentions et les sentiments d’autrui. Cette expérience de décentrement permet au fond aux adolescents de se recentrer sur eux-mêmes. C’est ce que dit également Jean-Marie Schaeffer : « S’absenter de soi pour mieux y revenir. Dans le monde simulé, on interroge sa propre vie, on remet en cause ses valeurs et ainsi on repense le réel ».

En conclusion

La fonction de l’éducateur/trice – qui porte un regard plus global sur la situation d’un adolescent incarcéré – est différente de celle d’un enseignant dans sa classe. Ces ateliers se tiennent dans un lieu de privation de libertés, avec de jeunes garçons qui ont commis (ou sont accusés de) crimes et délits. Dans les ateliers de philosophie, sans aborder nécessairement une problématique trop angoissante ou intime de front, ces adolescents viennent dire quelque chose de ce qu’ils sont, de leur rapport au monde et de la place qu’ils occupent dans ce grand système qu’est la pensée. Leurs blessures et leurs stigmates sont donc aussi présents en atelier. Et en tant qu’éducateur/trice, nous ne pouvons pas faire taire ces blessures.

La production des jeunes en atelier de philosophie permet d’engager également un travail psychique de fond. En détention, le corps de l’adolescent est empêché de se mouvoir et l’atelier de philosophie lui permet de mettre en mouvement sa pensée, donc de ne pas être inerte et de s’émanciper, se libérer de ses chaînes. Ces entraves sont constituées par l’enfermement mais aussi par leur désir d’appartenir à une identité délinquante. L’atelier de philosophie s’inscrit alors pleinement dans la construction d’une nouvelle identité citoyenne. Les propos de ces adolescents incarcérés en atelier sont d’une grande finesse et d’une grande richesse et ils s’inscrivent pleinement dans l’exercice didactique philosophique.

Parce que les ateliers de philosophie et l’accès à la littérature sont des leviers puissants dans les processus d’émancipation et de reconnaissance, il est nécessaire d’impulser une politique de démocratisation de ces pratiques auprès de toutes et tous et notamment auprès de nos enfants/adolescents les plus fragiles.

J. B. et E. C.

1. Administration du ministère de la Justice qui prend en charge les mineurs sous-main de justice dans différents lieux – milieu ouvert, hébergement, milieu carcéral, etc.

*Justine Bouchet, éducatrice Protection judiciaire, quartier mineurs au Centre pénitentiaire des Hauts-de-Seine

*Edwige Chirouter, professeure des universités, philosophie de l’éducation. Université de Nantes (Inspé). Chercheure au Cren. Titulaire de la Chaire Unesco sur la philosophie avec les enfants. 

Ressources

  • Bouchet J., Philosopher pour être et devenir. Regard sur la pratique avec des adolescents incarcérés. In Chirouter E. (dirs). (2022). La Philosophie avec les enfants : un paradigme pour l’émancipation, la reconnaissance, la résonance, Raison Publique, 2022.
  • Chirouter, E. & Prince N. (dirs), Lumières de la fiction. Philosophie (avec les enfants) et littérature (de jeunesse), Raison Publique, 2019.
  • Larrivé V, « Le journal de personnage ou l’art de se mettre ‘‘dans la peau’’ d’un autre. Le Français aujourd’hui, 2018.
  • Schaeffer J-M., Pourquoi la fiction ?, Seuil, 2018.

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Justine Bouchet et Edwige Chirouter
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