Beauté, morale et volupté dans l'Angleterre d'Oscar Wilde

Oscar Wilde par Napoleon Sarony, 1882

Le musée d’Orsay présente jusqu’en janvier 2012 une exposition sur l’Aesthetic Movement qui s’est développé en Angleterre des années 1860 à la fin du XIXe siècle. Celui-ci se donnait pour vocation d’échapper au matérialisme de l’époque par une nouvelle idéalisation de l’art et de la beauté.

Peintres, poètes, décorateurs et créateurs définissent alors un art libéré des codes désuets et de la moralité victorienne. Ce courant est étudié à partir des œuvres emblématiques de Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones et William Morris, James McNeill Whistler, Oscar Wilde et Aubrey Beardsley. Tous sont réunis dans une même quête associant la création artistique à l’art de vivre ;  la photographie, les arts décoratifs et du vêtement, mais aussi la littérature, recherchent l’avènement d’un art qui n’ait d’autre vocation que la beauté.

La formule de “l’art pour l’art”, qui avait été popularisée par Théophile Gautier dans sa préface à Mademoiselle de Maupin en 1835 trouvera un écho dans les recherches d’Oscar Wilde, et notamment dans son Portrait de Dorian Gray.

Beauté, morale et volupté dans l’Angleterre d’Oscar Wilde, musée d’Orsay, 13 septembre 2011 – 15 janvier 2012.

• Galerie vidéo de l’exposition que l’on pourra présenter aux élèves pour éclairer la lecture des deux romans :

Mademoiselle de Maupin, de Théophile Gautier et Le Portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde, dans la collection Classiques abrégés.

• Les nouvelles Instructions officielles pour la classe de quatrième préconisent explicitement la lecture et l’étude de « récits du XIXe siècle », et le programme d’histoire des arts invite à centrer la réflexion sur le thème des « ruptures et continuités » en art : Le Portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde, offre donc matière idéale à la prise en compte de ces recommandations.

Si le roman s’inscrit de façon assez naturelle dans le prolongement de la veine fantastique inaugurée par les romantiques et exploitée de façon récurrente dans le cours du XIXe siècle, il participe d’un essor généralisé des littératures de l’imaginaire qui va nourrir toute la culture populaire du XXe siècle – le cinéma en particulier.

Il manifeste aussi la nouvelle esthétique décadente qui a fait son apparition en France quelque vingt ans auparavant et dont Oscar Wilde a nourri son œuvre.

• Télécharger la séquence complète (328 Ko).


Le prochain numéro de l’École des lettres sera consacré à “Mademoiselle de Maupin”, de Théophile Gautier.

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