De « Cyrano de Bergerac » à Edmond Rostand : bande dessinée, théâtre, cinéma

Découvrez le sommaire du numéro 2, 2018-2019

De « Cyrano de Bergerac » à Edmond Rostand :
bande dessinée, théâtre, cinéma

BANDE DESSINÉE

« Edmond » de Léonard Chemineau, d’après la pièce  d’Alexis Michalik. Les folles journées d’un jeune prodige
par Marie-Hélène Giannoni
2018 fut l’année Edmond Rostand puisque l’on a célébré à la fois le cent cinquantième anniversaire de sa naissance et les cent ans de sa disparition. Et il est impossible de ne pas lui associer Cyrano, tant leurs deux noms sont liés. Il faudra désormais leur ajouter celui d’Alexis Michalik, qui a imaginé une « fiction réaliste », comme le précise son personnage dans Edmond, la pièce dans laquelle il relate la genèse de Cyrano de Bergerac et sa célèbre première.
Largement récompensé lors de la cérémonie des Molières 2017, ce spectacle devient désormais un film réalisé par l’auteur car, dès l’origine du « projet Edmond », Alexis Michalik avait imaginé un scénario pour le cinéma (voir pp. 19-20 et 25-26 de ce numéro). Mais ce n’est pas tout, et si le texte de la pièce s’est fait livre (Albin Michel, 2016), aujourd’hui il se transforme en une bande dessinée scénarisée et mise en images par Edmond, de Léonard Chemineau, d’après la pièce d’Alexis Michalik (Rue de Sèvres, 2018).
Cette BD humoristique, qui s’inscrit bien dans le genre de la « comédie héroïque » chère à Rostand, tiendra les jeunes lecteurs en haleine par un rythme palpitant, des retournements de situation, des thèmes éternels, comme l’amour, l’amitié, le succès… et une approche inédite des dessous de la création théâtrale.
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THÉÂTRE / CINÉMA

« Edmond », d’Alexis Michalik, pièce phénomène  et tour de force
par Pascal Caglar
Que dire d’un succès qui dure depuis plus de deux ans, a été couvert de récompenses lors de la cérémonie des Molières 2017 (dont meilleur auteur, meilleur spectacle privé, meilleur metteur en scène, etc.), se donne dans l’un des plus beaux théâtres historiques de Paris, se décline depuis peu en une élégante bande dessinée et va connaître, dès janvier 2019, une version filmée très attendue ?
Pour comprendre ce phénomène, peut-être faut-il partir de ce dernier point. En effet, l’écriture de la pièce est moins dramatique que scénaristique : on n’y trouve pas d’actes avec leur progression faite de lenteurs et d’accélérations, mais un rythme constant construit sur une succession de scènes brèves et décisives, qui font varier systématiquement les lieux, parcourent le temps au galop, ressuscitent les grands noms d’une époque (Georges Feydeau, Sarah Bernhardt, Maurice Ravel), mêlent les registres – sentimental (l’idylle de l’habilleuse), dramatique et burlesque (les producteurs corses) – et, à la manière d’un montage photographique, donnent à voir les seuls moments clés d’un événement: la première de Cyrano dans le dernier mois qui vit tout à la fois son écriture, son financement, ses répétitions et… ses petites histoires.
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« Edmond », de la scène à l’écran. Entretien avec Alexis Michalik
par Philippe Leclercq
Le 9 janvier 2019 sortira sur les écrans le très attendu Edmond, le film qu’Alexis Michalik a réalisé à partir de la pièce qu’il a lui-même écrite et mise en scène au Théâtre du Palais-Royal en 2016 (voir pp. 19-22 de ce numéro).
Loué par la critique, multirécompensé par les Molières (sept nominations, cinq prix), Edmond le fut surtout par un succès public qui, depuis deux ans, ne se dément pas. Philippe Leclercq, enseignant et critique de cinéma, a interrogé pour L’École des lettres le dramaturge, le metteur en scène, le comédien, mais aussi et surtout le réalisateur de cet Edmond cinématographique qui, comme son double sur les planches, célèbre tous les genres qu’il transgresse.
Ni biopic, ni comédie romantique, ni récit historique, il est pourtant tout cela à la fois et constitue, par là même, le plus bel hommage à un auteur de théâtre qui fit triompher le mélange des genres.
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UN CLASSIQUE DU THÉÂTRE

« Cyrano de Bergerac », d’Edmond Rostand.  Dire l’amour : proposition de séquence en quatrième. Une version abrégée qui peut être montée par les élèves des collèges et lycées
par Antony Soron
Depuis sa création, en 1897, Cyrano de Bergerac n’a cessé d’être représenté sur scène, et ce pour la plus grande gloire (et fortune) de son auteur, le dramaturge Edmond Rostand (1868-1918).
Le destin héroïque et romantique du plus célèbre cadet de Gascogne du répertoire français, amoureux fou de sa cousine Roxane, elle-même entichée du si peu « précieux » Christian de Neuvillette, demeure universellement connu.
La disparition récente de Jean Piat, qui a incarné près de quatre cents fois Cyrano, vient rappeler combien le truculent personnage a su attirer à lui les plus grands comédiens : ainsi, au théâtre, Jean-Paul Belmondo, Francis Huster, Jacques Weber, Philippe Torreton, Pierre Santini, Claude Dauphin, Daniel Sorano, Patrick Préjean, Michel Vuillermoz, et bien sûr, au cinéma, l’inoubliable Gérard Depardieu dans le film de Jean-Paul
Rappeneau.
En classe de quatrième, les programmes actuels offrent, dans le cadre de l’entrée « Se chercher, se construire : Dire l’amour », la possibilité d’étudier en classe des extraits de Cyrano de Bergerac parallèlement à une lecture cursive de l’œuvre. Seulement celle-ci, prolixe et foisonnante, risque de décourager des élèves de quatrième pour qui la lecture d’une pièce de théâtre demeure souvent une gageure. Notre choix s’est donc porté, pour cette séquence, sur la version abrégée du texte récemment parue à l’école des loisirs.
Éminemment théâtrale, par sa capacité, pour reprendre une entrée des précédents programmes de quatrième, à « faire rire, émouvoir [et] faire pleurer », la pièce n’en reste pas moins « fort longue », comme le souligne dans son introduction Dominique Guerrini, qui s’est livrée à ce judicieux travail d’abrègement. Sa proposition à destination des « élèves ou amateurs » consiste en un « montage de scènes qui, respectant le fil de l’intrigue, [permet] d’interpréter les moments forts » de la pièce, lesquels sont articulés entre eux par un très court texte de liaison qui peut être prononcé soit en voix off, soit par un « meneur de jeu ».
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MAISONS D’ÉCRIVAINS

La Villa Arnaga à Cambo-les-Bains : la maison-théâtre d’Edmond Rostand
par Pascal Caglar

À côté des œuvres littéraires de Rostand, il y a son œuvre de pierre (« arnaga » en basque), sa maison de Cambo-les-Bains, ce troisième chef d’œuvre conçu à la suite des deux premiers, Cyrano de Bergerac (1897) et L’Aiglon (1900), enfant de son esprit visionnaire, de ses rêves et de sa fortune, après une longue et bouillonnante gestation, de 1903 à 1906.
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HISTOIRE

L’enseignement de la Grande Guerre de 1914 à nos jours. Entretien avec Benoit Falaize
par Alexandre Lafon
Depuis 2013, les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale ont suscité à tous les niveaux d’enseignement une riche mobilisation de la communauté éducative.
De multiples projets pédagogiques pluridisciplinaires portant sur ce conflit majeur et ses effets à long terme sur la société française et le monde ont été proposés sur l’ensemble du territoire. L’école s’est ainsi emparée d’un sujet dont des traces profondes se retrouvent encore dans les histoires familiales comme dans la vie locale.
Benoit Falaize, inspecteur général de l’Éducation nationale, auteur d’une thèse consacrée à l’Histoire de l’enseignement de l’histoire à l’école élémentaire, de la Libération à nos jours  (Presses universitaires de Rennes), a bien voulu répondre, pour L’École des lettres, aux questions d’Alexandre Lafon, conseiller pour l’action pédagogique auprès de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, sur l’évolution de l’enseignement du conflit, de 1914 à nos jours.
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LANGUES ET CULTURES DE L’ANTIQUITÉ

« Vive le latin. Histoires et beauté d’une langue inutile », de Nicola Gardini
par Norbert Czarny
Le plaisir que procurent certains livres est celui de nous ouvrir des bibliothèques, de donner soudain envie d’entrer dans une librairie, ou de constituer des listes de lectures à faire.
Si l’on devait prendre appui sur ce Vive le latin que Nicola Gardini consacre à la langue qu’il enseigne, outre la littérature italienne de la Renaissance, on mettrait en tête Sénèque, suivi de Lucrèce et d’Horace, puis de Tacite. Mais on ajouterait aussitôt Virgile, Cicéron, Ovide…
Bref, on aurait de quoi lire pour longtemps.  Son essai, publié au printemps dernier, fera une excellente lecture pour toute l’année. Il n’a pas d’âge et a la beauté prétendument inutile de son sujet : la littérature des anciens Romains.
 
Pour recevoir la version papier de ce numéro (96 pages, 12 €), écrire à L’École des lettres, 11, rue de Sèvres, 75006 Paris, en joignant un chèque postal ou bancaire à l’ordre de l’École des lettres.Ou bien s’abonner en ligne à l’École des lettres des collèges pour la durée de l’année scolaire (tarif France pour les particuliers : 40 €, établissements : 69 € : quatre numéros papier + accès immédiat aux archives 1995-2018 et aux dossiers numériques inédits).
 

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