Philippe Leclercq

Philippe Leclercq

Molière tous azimuts

Joyeux, ingénieux, énergique, réjouissant : le spectacle M.O.L.I.E.R.E., mis en scène par Elsa Robinne et joué par la Compagnie Grand Tigre à la Cartoucherie à Paris, permet de réviser les classiques ou de découvrir le répertoire en riant, ce qui n’aurait pas déplu au dramaturge adepte de l’esprit de tréteaux.

Par Philippe Leclercq, critique

Rodeo, de Lola Quivoron :
la nouvelle fureur de vivre

Assez loin des rodéos urbains qui défraient la chronique, le premier film de Lola Quivoron plonge dans l’univers des adeptes de la moto acrobatique et des rassemblements clandestins. C’est l’histoire d’une passionnée renfrognée qui doit se dégenrer pour intégrer un clan très masculin dans une banlieue déshéritée.

Par Philippe Leclercq, critique

Accuser le choc

Poursuivant son étude du syndrome post-traumatique dans Revoir Paris, Alice Winocour revient sur les attentats du 13 novembre 2015. Elle suit les efforts de Mia (Virginie Efira) pour se souvenir de ce qu’elle a vécu ce soir-là, dans une brasserie de la capitale.

Par Philippe Leclercq, critique

Flee, de Jonas Poher Rasmussen

Documentaire animé d’une grande singularité esthétique, Flee, du danois Jonas Poher Rasmussen, relate le très long périple du jeune Amin depuis Kaboul jusqu’au Danemark. Il y a rencontré au lycée le réalisateur qui est resté un grand ami.

Par Philippe Leclercq, critique

Eugène Leroy : sculpter la peinture

Né à Tourcoing, Eugène Leroy (1910-2000) enseigne les lettres classiques pendant vingt-cinq ans dans un collège de Roubaix. À 50 ans, il quitte l’Éducation nationale et décide de se consacrer exclusivement à la peinture qu’il pratique depuis l’adolescence. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands artistes du XXe siècle. Son œuvre est à découvrir cet été au musée d’Art moderne de la ville de Paris.

Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Le Bourgeois gentilhomme, de Molière :
Jourdain-Ubu, le précieux ridicule

Dans la mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq, à la Comédie-Française, celui-ci excelle dans le rôle de Monsieur Jourdain, habité de folie et de prétention. Ses maîtres d’art semblent des bestioles grossies au microscope. La mécanique du rire au service de la critique sociale et de l’absurde prétention des hommes tourne à plein régime.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Anatolia, de Ferit Karahan :
l’enfance maltraitée riposte

Bâti sur des réactions en chaîne, le scénario implacable d’Anatolia est une sévère critique du système éducatif turc. On peut aussi y lire un réquisitoire contre la violence de la politique de l’État turc actuel. Ce qui en ressort, c’est la détermination du personnage principal à sauver son camarade et à mettre les adultes face à leurs responsabilités.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Birds of America, de Jacques Lœuille :
plaidoyer pictural de la pensée écologique

Au début du XIXe siècle, le naturaliste français Jean-Jacques Audubon entreprend de descendre le Mississippi jusqu’à La Nouvelle-Orléans pour peindre les oiseaux du Nouveau Monde menacés par la chasse intensive. Birds of America, de Jacques Lœuille,  relate la constitution de cette œuvre perçue comme la carte d’un ciel qui n’a cessé de rétrécir.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique