« La jubilation d’un bouche-à-oreille public »

Cette expression du poète André Velter défend la lecture à voix haute comme moyen de résister aux commotions du monde. C’est l’occasion de revenir sur la distinction entre l’oralité et le sonore, et de s’intéresser à la présence de la voix dans l’écrit et à l’implication corporelle des élèves dans la lecture.
Par Jean-Luc Bertolin, IA-IPR lettres, académie de Besançon

Les bienfaits du carnet de lecture

Le carnet de lecture s’inscrit dans la filiation des écrits de vie de la pédagogie Freinet. Il peut devenir l’outil privilégié de l’ouverture aux autres et un des instruments de l’appropriation des œuvres intégrales lues. Il permet de garder la trace du travail accompli et d’un parcours de lecteur. Nous savons que la lecture naïve, première, immédiate, non savante, ne doit pas être négligée. C’est pourtant à la lecture critique que nous formons les élèves. Comme toutes les activités de la classe de français, les activités de lecture combinent des enjeux pédagogiques, à la fois littéraires, linguistiques et culturels, et des enjeux éthiques et de formation personnelle. La lecture forme donc l’élève mais également la personne et le citoyen qu’il sera. Entre lecteur ordinaire et lecteur critique, entre lecteur docile qui se prend au jeu et lecteur qui questionne, entre émotion et raison, où est notre élève lecteur  ?

Méditerranée, voyages et voyageurs

Cet article présente un parcours sur l’objet d’étude « La Méditerranée : conflits, influences et échanges », pour des classes de première, élèves en langues et culture de l’Antiquité, avec des textes en grec et en latin. L’ensemble est trop dense pour une séquence. Libre à chaque professeur de construire sa démarche à partir des axes exposés.

Avec les élèves, nous avons entrepris un voyage en Méditerranée, l’étude des textes qui s’y réfèrent du moins, faute de mieux certainement. Or, cette traversée s’avère vite ambitieuse, avec quelques risques d’errance, parce que le domaine est vaste et riche à parcourir. Il va nous falloir nous familiariser avec les lieux, les dates, ces grands repères géographiques et historiques sans lesquels on ne peut s’orienter. Il va nous falloir confronter des espaces antiques et contemporains pour que notre quête ait un sens et des résonances. Rien d’étonnant à ce que ce thème soit proposé durant deux années du parcours aux lycéens de langues et culture de l’Antiquité.

Construire une progression littéraire en terminale

Dans le cadre de la spécialité « Humanités » en terminale, savoir élaborer une progression littéraire permet de baliser un itinéraire et des angles sur la carte du programme. C’est l’une des phases fondamentales de la préparation du cours par le professeur : elle oriente tout son enseignement à venir.

Par Stéphane Labbe, professeur de lettres

Élaborer une progression annuelle revient à baliser les grandes étapes du voyage littéraire (et philosophiques pour ce qui relève de l’enseignement d’humanités) que le journal officiel invite à entreprendre. Il s’agit d’esquisser un itinéraire, de déterminer les angles de vue privilégiés qu’on choisit de porter sur la carte du programme. C’est l’une des phases fondamentales de la préparation de cours du professeur car c’est elle qui va orienter son enseignement futur et lui donner cohérence.