
Entrée au programme de français en première, Sido est une œuvre solitaire, une quête intime dans laquelle Colette part au pays de l’enfance. Elle sillonne son quartier natal comme sa mémoire, et son expérience autobiographique passe par des formules sensorielles.
Par Haude de Roux, professeure de lettres classiques

Parmi les succès éditoriaux, on ne compte plus les biographies et autobiographies. Pour autant, la scolarisation du « genre » biographique reste à interroger
en fonction de la place qu’il occupe réellement dans les programmes.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres,
Inspé Sorbonne Université.

Retour sur la genèse et les différentes réceptions de La Religieuse,
depuis le roman de Denis Diderot, qui figure au programme de l’agrégation de lettres pour la session 2023, jusqu’au « scandale » provoqué
par l’adaptation cinématographique mémorable de Jacques Rivette.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres,
Inspé Sorbonne Université

À l’occasion de la parution d’un essai sous forme de dialogue
avec le philosophe Abdennour Bidar, le pédagogue Philippe Meirieu tente
de redéfinir des fondamentaux nécessaires à l'école : se construire, échanger des questions et des savoirs, se retrouver dans des œuvres.
Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L’École des lettres

Seule la phrase était assertive jusqu’à ce qu’en 2016, le Petit Robert déclare l'adjectif « assertif » apte à qualifier non plus seulement des énoncés, mais aussi des personnes. Curieuse ruse du langage, qui n'étonnera pourtant aucun familier
de la physiologie propre au développement personnel.
Par Marie Pérouse-Battello,
lexicographe au Service du Dictionnaire de l’Académie française

Étude de la langue : après une analyse de la subordination corrélative avec l’exemple des
comparatives, puis des consécutives, ce chapitre sur la comparaison introduit la notion de variation proportionnelle dans la classe.
Par Yves Lucas, professeur de lettres (académie de Rennes)

La romancière Brigitte Giraud publie Porté Disparu, une fiction découpée en monologues autour de la disparition d’un jeune homme de 17 ans.
Le drame est survenu après un exposé en cours d’histoire sur les premiers autodafés nazis et la répression des homosexuels.
Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L’École des lettres

Dans ce roman au conditionnel passé, Brigitte Giraud retrouve
les personnages de Jour de courage et les fait s’exprimer à tour de rôle
au sujet de la disparition de Livio,17 ans, après un exposé en classe
sur Magnus Hirschfeld, médecin juif allemand.
Par Nobert Czarny, critique littéraire

Création et destruction se croisent dans ces deux œuvres de Balzac et Mary Shelley. Désir vital et pulsion de mort, univers gothique et tentations fantastiques, horreur et féérie : quand les savoirs se retournent contre les créateurs qui en deviennent les esclaves et les spectateurs.
Par Haude de Roux, professeure de lettres

Le parcours du narrateur en quête du temps passé et de sa vie perdue s’apparente à une fuite sur des chemins de désillusion. La société mondaine qu'il retrouve bouleversée par la guerre apparaît en pleine décrépitude morale cependant que lui tente une expérience mystique. C’est l’occasion d’une analyse sur la catabase et l’anabase : descente aux enfers puis rédemption.
Par Jean-Louis Benoit, MCF-HDR, université de Bretagne-Sud, Lorient