
Proposer une séquence autour de Jacques le Fataliste, de Diderot, permet de faire réfléchir à la notion de modernité. Le cinéaste Emmanuel Mouret s’est inspiré du drame Histoire de Madame de la Pommeraye, inséré dans ce roman, pour son film Mademoiselle de Jonquières.
Laetitia Malpot, professeure de lettres (académie de Brest)

Du saltimbanque à Sidi Molière, retour sur le parcours de celui qui est devenu un mythe national et l’auteur dramatique le plus traduit, le plus lu et le plus joué au monde. C’est ce que raconte Martial Poirson, professeur d’histoire et d’études théâtrales, dans un essai conçu comme l’album du quadricentenaire.
Par Alain Beretta, professeur de lettres

Cette expression du poète André Velter défend la lecture à voix haute comme moyen de résister
aux commotions du monde. C’est l’occasion de revenir sur la distinction entre l’oralité et le
sonore, et de s’intéresser à la présence de la voix dans l’écrit et à l’implication corporelle des élèves dans la lecture.
Par Jean-Luc Bertolin, IA-IPR lettres, académie de Besançon

Pour Sébastien Cavalier, président du pass Culture, le projet gouvernemental porté par le candidat Macron en 2017, en direction des jeunes de 18 ans,
n’a connu qu’une seule version évolutive. Dernières innovations : s’étendre aux jeunes de 15 à 17 ans, ainsi qu’aux établissements scolaires. Le livre reste l’offre la plus prisée chez les jeunes, le spectacle vivant chez les enseignants.
Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L'École des lettres

Bpocalypse d’Ariel Holzl est paru peu avant le premier confinement.
Un sacré clin d’œil pour ce roman « post-apo » où des lycéens survivent dans une ville-monde, Concordia, repliée en autarcie après une catastrophe. Ils doivent notamment cohabiter avec une caste de dirigeants décidée
à exterminer de nouveaux arrivants mutants.
Propos reccueillis par Ingrid Merckx

Dans ses Histoires naturelles, l’auteur de Poil de carotte porte un regard peu
anthropocentré sur la nature et les êtres vivants. Prévue pour les objets
d’étude « Imaginer, dire et célébrer le monde, création poétique » en
sixième, et « Regarder le monde » en cinquième, cette séquence fait écho
au programme de sciences de la vie et de la terre, et peut donner lieu
à un projet interdisciplinaire.
Par Marie-Astrid Clair,
professeure de lettres modernes à Paris

Étudié en spécialité cinéma en terminale, ce chef-d’oeuvre de Fritz Lang
convoque des références à l’expressionnisme allemand, à la psychanalyse
de Freud ou au film gothique centré sur une héroïne confrontée au rêve
et à la mort. Il permet aussi d’aborder le rôle du cinéaste au travail.
De quoi intéresser dès le cycle 4.
Par Juliette Goffart, professeure de lettres et de cinéma,
et critique de cinéma

Responsabilités inversées ou épiphanie : les enfants de migrants
qui traduisent pour leurs parents portent un poids et ne maîtrisent pas toujours les codes et les usages liés au français. En outre, la langue d’accueil prend le pas en France sur la langue maternelle contrairement
à ce qui a cours en Angleterre et dans les pays du Nord.
Par Sai Beaucamp-Henriques,
professeure de français langue étrangère

Ancré dans un espace-temps commun : la pandémie de Covid-19
et du premier confinement, La-Gueule-du-Loup renvoie à l’imaginaire collectif des maisons hantées et des grands méchants loups. Éric Pessan fait alterner doute, peur et empathie face à des personnages auxquels s’identifier. Il mêle réel et fiction dans ce roman au titre énigmatique qui aborde le drame de l'inceste mais tire vers le suspense.
Par Shirley Conte,
professeure de lettres modernes, collège Antoine-Risso à Nice

Le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert est en passe
de s’achever. Professeur émérite de l’université de Rouen, Yvan Leclerc
donne son éclairage sur des événements de cette commémoration,
les idées et le style de Flaubert. Il remonte aussi la piste de son attachement
à cet auteur qui effraie souvent les élèves.
Propos recueillis par Ingrid Merckx,
rédactrice en chef de L'École des lettres