Dom Juan : retour aux sources

En convoquant le mythe sur la scène du Vieux-Colombier, le metteur en scène Emmanuel Daumas cherche à retrouver le héros populaire. Cette figure de séducteur scandaleux qui défie la morale des hommes, Dieu et la mort, apparaît dans un décor presque nu, un théâtre de tréteaux, de jeu et de déguisements, comme aimait Molière.

Par Philippe Leclercq, critique

L’Horizon, d’Émilie Carpentier :
regarder plus loin

Quel avenir pour des jeunes qui vivent en banlieue, étranglés par une école pas toujours bienveillante, des grands projets de complexes commerciaux, des violences policières et la crise écologique ? Dans ce premier long métrage, Émilie Carpentier évite naturalisme et présupposés sociaux pour se placer sur le terrain de la lutte contre l’effondrement.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Le Voyage de Gulliver en féerie

Satire politique qui incite à nous mieux voir, Le Voyage de Gulliver, mis en scène à l’Athénée par Christian Hecq et Valérie Lesort, s’appuie sur des Lilliputiens, marionnettes de quelques centimètres et hilarants. Entre théâtre noir et théâtre de l’illusion, à grand renfort de musique et de chants.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Les Trois Mousquetaires débordent d’énergie

Le roman d’Alexandre Dumas est mis en scène au théâtre Le Ranelagh par un spécialiste des adaptations, Jean-Philippe Daguerre, assisté de Charlotte Matzneff. Avec des instruments pour tout décor, les comédiens flamboient pour incarner sur scène ces héros du roi et faire honneur au texte d’origine.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres

Ouistreham : Emmanuel Carrère filme la France qui se lève tôt

Sollicité par Florence Aubenas pour adapter son livre enquête, l’écrivain et cinéaste garde sa ligne tout en retenue pour cette fiction chez les travailleurs pauvres. Juliette Binoche incarne la journaliste qui s’infiltre incognito pour décrire de l’intérieur un quotidien qu’elle méconnait et qui franchit la ligne en s’attachant à ses collègues.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique.

Sans famille, d’Hector Malot : le grotesque comme moteur de la satire

Adaptée par Léna Bréban et Alexandre Zambeaux sur la scène du Vieux-Colombier, Sans famille replonge dans ce voyage initiatique phare de la littérature de jeunesse. Sur un plateau tournant qui chante les changements de paysages, la dramaturge tourne la cruauté en dérision et célèbre les compagnons d’infortune et la solidarité.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique