Quand Bertrand Tavernier
conçu L’Horloger de Saint-Paul

Auteur d’une œuvre disparate et généreuse, cinéphile passionné et passionnant, Bertrand Tavernier est mort le 25 mars dernier. Retour en forme d’hommage sur son premier long métrage, douloureuse réflexion sur la difficulté de communiquer entre un père et son fils adolescent.

Par Philippe Leclercq,
professeur de lettres, spécialiste de cinéma

« J’habite ici » au Théâtre du Rond-Point

La dernière pièce de Jean-Michel Ribes est une comédie moliéresque sur les mœurs de notre temps, un délice de dérision et de satire. De quoi nourrir une réflexion sur les caractères du moment : l’écolo, le raciste, le végane, et ce genre qui consiste à rire des travers de nos sociétés.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres

« I am Greta »

Brillante, émouvante, la militante écologiste suédoise apparaît, dans le portrait documentaire de Nathan Grossman, comme une enfant capable de déplacer des montagnes. Partie à l’assaut de la crise climatique pour lutter contre son éco-anxiété, elle attend des réponses qui ne viennent pas. Sa colère grimpe, comme chez la génération climat.

Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L'École des lettres

Hansel et Gretel, à l’heure de la crise climatique

Présentée au Studio-Théâtre de la Comédie Française, la mise en scène de la guyanaise d’origine haïtienne Rose Martine opère une heureuse synthèse entre le conte merveilleux des frères Grimm et les traditions antillaises, les peurs enfantines d’autrefois et les inquiétudes écologiques d’aujourd’hui.

Par Philippe Leclercq

« La Mouche » sur les planches

Au programme des 4e et 3e, La Mouche de George Langelaan est actuellement jouée sur la scène du Théâtre des Bouffes du Nord, avant une tournée en France, dans une adaptation signée Valérie Lesort et Christian Hecq. Modernisant les références, les comédiens et metteurs en scène tirent davantage vers la comédie que vers une réflexion sur la science et s’amusent à mélanger les tons et les genres. Par Pascal Caglar, professeur de lettres

Échos et déchirure

CINÉMA. Inspiré de faits historiques, le cinquième long métrage de Jasmila Zbanic tisse une fiction qui ramène aux heures les plus sombres du conflit bosniaque. « La Voix d’Aïda » se déroule dans un périmètre unique et fermé, où les civils sont les otages d’une guerre qui les dépasse, autour d’un personnage d’interprète impliquée et écartelée. En salle le 22 septembre . Par Philippe Leclercq

L’épreuve des faits

Dans « France », Bruno Dumont met en scène l'obscénité d'un certain journalisme de télévision par l'intermédiaire d'une vedette d'un talk show sur les malheurs du monde, incarné par une Léa Seydoux inquiétante et magnétique. Pleine de morgue et n'hésitant pas à bidonner ses reportages dans son hideuse  fabrique de l'information, elle change de direction après avoir renversé un livreur à scooter. Par Philippe Leclercq