Pour autrui, de Pauline Bureau : joyeuse GPA

Sur un plateau modulable, la dramaturge présente les années charnières de la vie d’un couple parti aux États-Unis faire une gestation pour autrui. Histoire d’amour et comédie se mêlent dans une forme chorale qui insiste sur l’expérience plus que sur la polémique. Elle lui donne la force d’un témoignage heureux.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres

Albatros, de Xavier Beauvois
Au large des gouffres amers

Dans le bocage normand, un gendarme, avide de stabilité, bascule à la suite d’un drame. Le réalisateur du film Des hommes et des dieux reprend la dialectique du haut et du bas, fondatrice de son cinéma existentiel, et cherche comment l’homme puise en lui les ressources de son salut.

Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique de cinéma

Illusions perdues, de Xavier Giannoli : Foi en l’art

Fustigeant la presse paresseuse et commerciale, les journalistes aux ordres, les articles de complaisance, les emballements médiatiques et les concentrations de titres, ces Illusions perdues sont d’une actualité mordante, tout en saisissant le mouvement de l’époque balzacienne.

Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique de cinéma

Georges Brassens aurait 100 ans

Georges Brassens (1921-1981) est né le 22 octobre 1921 à Sète. L’ami des « bancs publics » et des « parapluies » était un automnal. Contrairement à d’autres chansonniers, l’auteur-compositeur à la gouaille si peu farouche n’a pas toujours eu la faveur de « l’école ».

Par Antony Soron, maître de conférences, formateur agrégé de lettres, INSPÉ Paris.  

Les Démons à la Comédie-Française : l’émotion hors-champ

Le dramaturge flamand Guy Cassiers relève le défi d’adapter pour les planches le roman fleuve de Fiodor Dostoïevski. Présentée à la Comédie-Française, sa mise en scène intègre la vidéo pour recréer des liens virtuels entre des personnages qui se parlent sans s’écouter. Mais c’est à l’écart des écrans que le théâtre surgit le mieux dans cette pièce.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres

Walt Disney : où sont passés les animaux ?

Foin d’anthropomorphisme et disparition des espèces : le règne animal décline jusque dans les films Disney. Une étude du Muséum national d’histoire naturelle sur les productions de 1937 à 2010 conclut à une régression nette de la biodiversité, mais aussi de la représentation de la nature. Quid de la sensibilisation ?

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres spécialisé dans le cinéma

Comme tu me veux, de Luigi Pirandello : le choix de Lucia

Comme tu me veux achève un cycle de Luigi Pirandello sur l’identité et la vérité. Mis en scène par Stéphane Braunschweig à l’Odéon-Théâtre de l’Europe dans un décor nu, la pièce séduit par la tension qui croît autour de Lucia et de la décision qu’elle doit prendre : qui a-t-elle envie d’être ?

Par Pascal Caglar, professeur de lettres

Eugénie Grandet
De l’ombre à la lumière

Un beau clair-obscur et un montage ralenti pour mieux coller au rythme du récit balzacien : Marc Dugain dépeint une Eugénie Grandet avide d’amour dans l’obscurité de la prison paternelle. Sous les traits de Joséphine Japy, la jeune femme trouve refuge et salut dans le contact avec la nature.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres, spécialiste de cinéma