Yé ! (L’eau), de la compagnie Circus Baobab :
explosion d’énergie

Dans un désastre de plastiques se joue, sur la scène du théâtre de la Scala à Paris, un autre drame : la guerre de l’eau, sous forme d’une fresque chorégraphiée, d’une rare intensité. Les deux femmes et neuf hommes de la troupe sont d’anciens enfants des rues ayant rejoint le collectif itinérant Circus Baobab, précurseur du cirque ouest africain.
Par Philippe Leclercq, critique

Leçons de vie du Chien,
de Marcel Aymé

Ce troisième volet d’un triptyque sur l’enfance et l’éveil à la vie par Raphaëlle Saudinos et Véronique Vella prend place au Studio-Théâtre dans un astucieux décor de serre. Parents, enfants et animaux vivent en harmonie, et la cécité se promène, interrogeant don et consentement.
Par Philippe Leclercq, critique

Quand les voix dansent les cœurs galopent, de Cédric Bonfils :
Étudier le théâtre contemporain au collège et au lycée

Auteur d’une dizaine de pièces, animateur de formation à la lecture à voix haute et d’atelier d’écriture, Cédric Bonfils transcrit, dans vingt-cinq poèmes dramatiques, la parole de jeunes aux trajectoires mouvementées, certains sur les chemins de l’exil.
Par Sylvia Bienaimé, professeure de lettres missionnée DAAC Lille

Moi aussi je suis Barbara :
crise familiale, ode musicale

Le Studio Hébertot redonne vie à la diva. Par le jeu et le chant de Pauline Chagne, le miracle opère. « L’Aigle noir » revient dans la cuisine d’une scène de théâtre où tragédie familiale et comédie burlesque se télescopent de façon jubilatoire. Jusqu’au 2 avril.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Paris Sorbonne-Université

Fin de partie, de Samuel Beckett

Deux hommes, retranchés dans une cave au cœur d’un monde dévasté, attendent la fin. Entre burlesque et tragique, splendeur des mots et misère des corps, Jacques Osinski extrait de la noirceur de beaux moments de rigolade aux échos prophétiques.
Par Philippe Leclercq, critique

Molière tous azimuts

Joyeux, ingénieux, énergique, réjouissant : le spectacle M.O.L.I.E.R.E., mis en scène par Elsa Robinne et joué par la Compagnie Grand Tigre à la Cartoucherie à Paris, permet de réviser les classiques ou de découvrir le répertoire en riant, ce qui n’aurait pas déplu au dramaturge adepte de l’esprit de tréteaux.

Par Philippe Leclercq, critique

Le Bourgeois gentilhomme, de Molière :
Jourdain-Ubu, le précieux ridicule

Dans la mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq, à la Comédie-Française, celui-ci excelle dans le rôle de Monsieur Jourdain, habité de folie et de prétention. Ses maîtres d’art semblent des bestioles grossies au microscope. La mécanique du rire au service de la critique sociale et de l’absurde prétention des hommes tourne à plein régime.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique