Tempête, de Christian Duguay : remise en selle

Le réalisateur de Jappeloup adapte le roman et la bande dessinée Tempête au haras, de Chris Donner, illustré par Jérémie Moreau. Il évite les scories du mélodrame sportif et familial en misant sur la justesse du jeu et des échanges, les décors, la passion pour le milieu équin et l’ambiance de la course. Par Ingrid Merckx, rédactrice en chef

Nos frangins, de Rachid Bouchareb :
Malik, Abdel et les crimes racistes

Le cinéaste d’Indigènes poursuit son travail de mémoire collective en retraçant les événements du 5 au 6 décembre 1986 où deux jeunes d’origine maghrébine ont été tués par la police à Paris et à Pantin. L’un a été érigé en martyr, l’autre est resté dans l’ombre. Par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L’École des lettres

La Générale, de Valentine Varela :
des élèves et des profs sur la balance

La voie technologique reste dévalorisée au lycée. Le fossé entre les élèves qui poursuivent des études et les autres ne cesse de s’élargir. Le documentaire La Générale en interroge les causes en montrant des enseignants dévoués et des élèves piégés par le couperet de l’orientation.
Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres, Inspé Paris Sorbonne-Université

Reprise en main, de Gilles Perret :
debout Messieurs !

Le documentariste de La Sociale et Debout les femmes ! passe à la fiction pour brosser la fable joyeuse de la revanche des petits sur les puissants : des ouvriers de la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, rachètent leur usine à des fonds vautours en apprenant à manier les armes de la haute finance. Une comédie politique hexagonale revigorante.

Par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L’École des lettres

Les Harkis, de Philippe Faucon :
l’indigne abandon

Miroir tendu à la mémoire commune, le nouveau film du réalisateur de La Trahison revient sur l’abandon par l’armée française de ses supplétifs algériens. Lesquels avaient rompu avec leur communauté pour échapper le plus souvent à la misère ou venger la mort d’un proche tué par les fellaghas.

Par Philippe Leclercq, critique de cinéma