Éric Pessan,
sur la ligne de crête

Chez cet auteur, l’étrangeté est une constante. De roman en roman, il semble reposer inlassablement cette question, qui s’intègre parfaitement dans le thème « La fiction pour interroger le réel », au programme en quatrième : comment l’adolescent parvient-il à s’adapter au surgissement de l’impensable dans sa vie ?

Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres,Inspé Sorbonne Université

Quand le fantastique est déjà là…

Souvent, avec des adolescents, a fortiori ceux atteints de troubles psychiques, l’instabilité du réel, le doute, la menace sont déjà présents. Comment dompter l’angoisse à l’abri d’un texte ? Comment s’aider, dans la classe, des fantômes ?

Par Jessica Vilarroig, professeure de lettres en soins-études (annexe du lycée Lakanal de Sceaux, Fondation santé des étudiants de France)

Fan de fantastique

« Ou bien il s’agit d’une illusion… », suggère Tzvetan Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique. Dans ce texte publié en 1970, le théoricien pose le doute comme pierre angulaire du fantastique. Loup sur la lande ou créature sortie des enfers, le chien des Baskerville ? « Il y a la mort du dernier occupant du manoir, mort qui s’accorde si exactement avec la légende familiale. Il y a les rapports répétés des paysans touchant l’apparition d’une bête monstrueuse sur la lande. N’ai-je pas moi-même entendu de mes propres oreilles par deux fois un bruit qui ressemblait à l’aboiement d’un chien ? Il est incroyable, impossible que les lois ordinaires de la nature soient violées. Un chien fantôme ne laisse pas d’empreintes matérielles, ne remplit pas l’air de son cri. » Et la bête du Gévaudan ?

Molière : l’anniversaire du «patron» !

La Comédie-Française consacre sa programmation du premier semestre au « patron » Molière. Au total sont prévus : quinze créations, huit reprises, huit « Théâtre à la table », des lectures, des conférences, des diffusions numériques... Les explications d’Éric Ruf, administrateur général.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

« Ce qui nourrit mon œuvre : réfléchir à des possibles »

Bpocalypse d’Ariel Holzl est paru peu avant le premier confinement. Un sacré clin d’œil pour ce roman « post-apo » où des lycéens survivent dans une ville-monde, Concordia, repliée en autarcie après une catastrophe. Ils doivent notamment cohabiter avec une caste de dirigeants décidée à exterminer de nouveaux arrivants mutants.
Propos reccueillis par Ingrid Merckx