Les Bonnes, de Jean Genet :
le fantasme morbide des robes de Madame

Régal de construction dramatique, la plus célèbre pièce de Jean Genet, inspirée par l’affaire des sœurs Papin, est jouée au Théâtre 14 puis part en tournée. La mise en scène pétulante de Mathieu Touzé souligne, au-delà du conflit de classes, l’importance de l’inversion des identités et du travestissement.
Par Philippe Leclercq, critique

Leçons de vie du Chien,
de Marcel Aymé

Ce troisième volet d’un triptyque sur l’enfance et l’éveil à la vie par Raphaëlle Saudinos et Véronique Vella prend place au Studio-Théâtre dans un astucieux décor de serre. Parents, enfants et animaux vivent en harmonie, et la cécité se promène, interrogeant don et consentement.
Par Philippe Leclercq, critique

Molière tous azimuts

Joyeux, ingénieux, énergique, réjouissant : le spectacle M.O.L.I.E.R.E., mis en scène par Elsa Robinne et joué par la Compagnie Grand Tigre à la Cartoucherie à Paris, permet de réviser les classiques ou de découvrir le répertoire en riant, ce qui n’aurait pas déplu au dramaturge adepte de l’esprit de tréteaux.

Par Philippe Leclercq, critique

Le Bourgeois gentilhomme, de Molière :
Jourdain-Ubu, le précieux ridicule

Dans la mise en scène de Valérie Lesort et Christian Hecq, à la Comédie-Française, celui-ci excelle dans le rôle de Monsieur Jourdain, habité de folie et de prétention. Ses maîtres d’art semblent des bestioles grossies au microscope. La mécanique du rire au service de la critique sociale et de l’absurde prétention des hommes tourne à plein régime.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique