Des classes de la troisième à la terminale s’emparent d’un texte,
puis écrivent une lettre à l’un des protagonistes qu’ils vont ensuite interpréter sur scène. De quoi travailler la distance de l’écriture, la prise de parole
devant un public et la confiance en soi.
Par Fanny Genoux,
professeure documentaliste au collège Antoine-Risso de Nice.
Les concours d’éloquence sont dans l’air du temps, et nombreux
sont les établissements du secondaire qui en proposent à leurs élèves. Depuis la rentrée 2019, les professeurs de lettres peuvent mettre en place un enseignement de l'éloquence dès la troisième. Illustration dans un collège du centre-ville niçois.
Par Fanny Genoux, professeure documentaliste,
et Shirley Conte, professeure de lettres, au collège Antoine-Risso à Nice
Faire rire ses proches. Ce doit être le premier ressort de ceux qui s’essaient au stand-up. Cette performance comique en solo, devant un public qui attend des blagues à la fois intimes
et sociétales, est en passe de devenir un phénomène générationnel.
« Ou bien il s’agit d’une illusion… », suggère Tzvetan Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique. Dans ce texte publié en 1970, le théoricien pose le doute comme pierre angulaire du fantastique. Loup sur la lande ou créature sortie des enfers, le chien des Baskerville ? « Il y a la mort du dernier occupant du manoir, mort qui s’accorde si exactement avec la légende familiale. Il y a les rapports répétés des paysans touchant l’apparition d’une bête monstrueuse sur la lande. N’ai-je pas moi-même entendu de mes propres oreilles par deux fois un bruit qui ressemblait à l’aboiement d’un chien ? Il est incroyable, impossible que les lois ordinaires de la nature soient violées. Un chien fantôme ne laisse pas d’empreintes matérielles, ne remplit pas l’air de son cri. » Et la bête du Gévaudan ?
Notion clé au collège, le fantastique réunit Guy de Maupassant
et George Sand autour des zones humides, berges et marécages.
On y croise des êtres menaçants, maudits, morts vivants ou jetés au ban d’une société qui les réprouve et les taxe, par exemple, de sorcellerie.
Pour réfléchir en frissonnant.
Par Marie-Astrid Clair, professeure de lettres à Paris
Dans ses Histoires naturelles, l’auteur de Poil de carotte porte un regard peu
anthropocentré sur la nature et les êtres vivants. Prévue pour les objets
d’étude « Imaginer, dire et célébrer le monde, création poétique » en
sixième, et « Regarder le monde » en cinquième, cette séquence fait écho
au programme de sciences de la vie et de la terre, et peut donner lieu
à un projet interdisciplinaire.
Par Marie-Astrid Clair,
professeure de lettres modernes à Paris
Deux filles et deux garçons d’une dizaine d’années dans quatre romans qui
ciblent quatre phénomènes : Xavier-Laurent Petit entraîne, avec ses Histoires
naturelles, aux quatre coins du monde trouver des manières de résister à des
effondrements. Ce sont comme des contes initiatiques ultracontemporains, à
hauteur d’enfant, et pas seulement.
Par Sai Beaucamp-Henriques,
professeure de français langue étrangère
Et si ses Histoires naturelles se lisaient comme on pénètre dans un cabinet
de curiosité, avec l’envie de regarder, s’étonner, fouiller, comprendre ?
Rencontre avec Xavier-Laurent Petit, au carrefour des sciences naturelles et
de la littérature, des phénomènes naturels et de la fiction, de l’effroi et de
l’émerveillement.
Propos recueillis par Ingrid Merckx
Exprimant son amour pour la nature et la relation au sauvage, les romans
de Jack London témoignent de sa méfiance envers la société capitaliste, mais
aussi de sa confiance en une civilisation de justice sociale et de culture.
Par Stéphane Labbe,
professeur de lettres en collège et lycée dans l’académie de Rennes
Six ans après Demain, le documentariste Cyril Dion emmène deux jeunes
du mouvement climat pour une expédition sur la planète de la sixième
extinction en répétant : « Ça te fait quoi ? ». La réponse réside peut-être
dans la promesse que représentent Bella et Vipulan, brillants et impliqués,
pour le futur.
Par Ingrid Merckx