Notre frère

Dans S’adapter, lauréat 2021 des prix Femina, Goncourt des lycéens et Landerneau des lecteurs, Clara Dupont-Monod raconte comment se positionnent les frères et sœur d’un enfant lourdement handicapé. Ce qu’ils ressentent et comment ils se construisent. Mais d’un point de vue littéraire, en habillant leur intérieur, et avec une rare bienveillance.

Par Ingrid Merckx

« Résilience », ou comment
reprendre forme après un choc

Parvenir à une existence satisfaisante en survivant aux traumatismes : du domaine de la psychologie, le terme de « résilience » a basculé à celui de l’environnement. Il désigne plus souvent une capacité à encaisser des secousses qu’à les combattre. Mais il s’agit quand même de faire face sans disparaître.

Par Marie Pérouse-Battello, rédactrice lexicographe au Service du Dictionnaire à l’Académie française

Éric Pessan,
sur la ligne de crête

Chez cet auteur, l’étrangeté est une constante. De roman en roman, il semble reposer inlassablement cette question, qui s’intègre parfaitement dans le thème « La fiction pour interroger le réel », au programme en quatrième : comment l’adolescent parvient-il à s’adapter au surgissement de l’impensable dans sa vie ?

Par Antony Soron, maître de conférences HDR, formateur agrégé de lettres,Inspé Sorbonne Université

Quand le fantastique est déjà là…

Souvent, avec des adolescents, a fortiori ceux atteints de troubles psychiques, l’instabilité du réel, le doute, la menace sont déjà présents. Comment dompter l’angoisse à l’abri d’un texte ? Comment s’aider, dans la classe, des fantômes ?

Par Jessica Vilarroig, professeure de lettres en soins-études (annexe du lycée Lakanal de Sceaux, Fondation santé des étudiants de France)

Fan de fantastique

« Ou bien il s’agit d’une illusion… », suggère Tzvetan Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique. Dans ce texte publié en 1970, le théoricien pose le doute comme pierre angulaire du fantastique. Loup sur la lande ou créature sortie des enfers, le chien des Baskerville ? « Il y a la mort du dernier occupant du manoir, mort qui s’accorde si exactement avec la légende familiale. Il y a les rapports répétés des paysans touchant l’apparition d’une bête monstrueuse sur la lande. N’ai-je pas moi-même entendu de mes propres oreilles par deux fois un bruit qui ressemblait à l’aboiement d’un chien ? Il est incroyable, impossible que les lois ordinaires de la nature soient violées. Un chien fantôme ne laisse pas d’empreintes matérielles, ne remplit pas l’air de son cri. » Et la bête du Gévaudan ?

Poésie et diversité chez Jules Renard

Dans ses Histoires naturelles, l’auteur de Poil de carotte porte un regard peu anthropocentré sur la nature et les êtres vivants. Prévue pour les objets d’étude « Imaginer, dire et célébrer le monde, création poétique » en sixième, et « Regarder le monde » en cinquième, cette séquence fait écho au programme de sciences de la vie et de la terre, et peut donner lieu à un projet interdisciplinaire.
Par Marie-Astrid Clair, professeure de lettres modernes à Paris