Le rôle majeur des enfants traducteurs

Responsabilités inversées ou épiphanie : les enfants de migrants qui traduisent pour leurs parents portent un poids et ne maîtrisent pas toujours les codes et les usages liés au français. En outre, la langue d’accueil prend le pas en France sur la langue maternelle contrairement à ce qui a cours en Angleterre et dans les pays du Nord.
Par Sai Beaucamp-Henriques, professeure de français langue étrangère

Si le loup y était…

Ancré dans un espace-temps commun : la pandémie de Covid-19 et du premier confinement, La-Gueule-du-Loup renvoie à l’imaginaire collectif des maisons hantées et des grands méchants loups. Éric Pessan fait alterner doute, peur et empathie face à des personnages auxquels s’identifier. Il mêle réel et fiction dans ce roman au titre énigmatique qui aborde le drame de l'inceste mais tire vers le suspense.
Par Shirley Conte, professeure de lettres modernes, collège Antoine-Risso à Nice

« Flaubert appartient à tout le monde »

Le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert est en passe de s’achever. Professeur émérite de l’université de Rouen, Yvan Leclerc donne son éclairage sur des événements de cette commémoration, les idées et le style de Flaubert. Il remonte aussi la piste de son attachement à cet auteur qui effraie souvent les élèves.

Propos recueillis par Ingrid Merckx, rédactrice en chef de L'École des lettres

Hommage à Samuel Paty

Le 15 octobre 2021, les 860 000 enseignants de France et leurs 12 millions d’élèves étaient appelés par le ministre de l’Éducation à rendre hommage au professeur d’histoire-géographie assassiné le 16 octobre 2020. Jean-Michel Blanquer avait suggéré « un temps de recueillement » et une heure de cours consacrée « à un temps d’échanges, dont le contenu sera laissé au choix des équipes... »

Raconte-moi des histoires naturelles

Qui a commencé son exploration par La Hulotte ? Ce journal « le plus lu dans les terriers » ou « dans les nids », la formulation varie, est né mensuel naturaliste, en 1972, dans les Ardennes, avant de devenir trimestriel et d’étendre sa parution à tout le territoire. Il a la particularité d’allier l’humour et la rigueur scientifique pour décrire des animaux et des plantes, et de les illustrer avec des dessins en noir et blanc réalisés par l’auteur des textes, Pierre Déom. Avec ce beau projet, qui a atteint les 150 000 abonnés, cet instituteur et naturaliste a toujours voulu éviter le côté rasoir et jargonneux de certains « cours de sciences nat’ ».

Histoire de bouts de monde

Deux filles et deux garçons d’une dizaine d’années dans quatre romans qui ciblent quatre phénomènes : Xavier-Laurent Petit entraîne, avec ses Histoires naturelles, aux quatre coins du monde trouver des manières de résister à des effondrements. Ce sont comme des contes initiatiques ultracontemporains, à hauteur d’enfant, et pas seulement.
Par Sai Beaucamp-Henriques, professeure de français langue étrangère

« Comprendre le monde qui nous entoure »

Et si ses Histoires naturelles se lisaient comme on pénètre dans un cabinet de curiosité, avec l’envie de regarder, s’étonner, fouiller, comprendre ? Rencontre avec Xavier-Laurent Petit, au carrefour des sciences naturelles et de la littérature, des phénomènes naturels et de la fiction, de l’effroi et de l’émerveillement.

Propos recueillis par Ingrid Merckx

Les raisons de la lutte

Six ans après Demain, le documentariste Cyril Dion emmène deux jeunes du mouvement climat pour une expédition sur la planète de la sixième extinction en répétant : « Ça te fait quoi ? ». La réponse réside peut-être dans la promesse que représentent Bella et Vipulan, brillants et impliqués, pour le futur.
Par Ingrid Merckx

Histoire d’une renaissance

L’adaptation en bande dessinée par Jérémy Royer du roman de Nastasia Rugani, Tous les héros s’appellent Phénix, offre une belle entrée au thème « Avec autrui : amis, famille, réseau » au programme de français de cinquième. Un professeur prend une place grandissante dans une famille dysfonctionnelle dont il devient le prédateur. La narratrice construit un parcours de détection de la violence et de la manière d’y répondre. C'est aussi une ode à la sororité.
Par Ophélie Praly, professeure de lettres modernes, et Olivier Dufaut, professeur documentaliste